Au total, il existe plus de 250 itinéraires VTT aux Pays-Bas d’une longueur totale de plus de 5 000 kilomètres. Parmi ces itinéraires, 225 traversent plus ou moins une réserve naturelle protégée. La superficie totale de la réserve naturelle perturbée aux Pays-Bas est donc de 17 735 hectares, comparable à 25 000 terrains de football.
Karen Krijgsveld, chercheuse à Wageningen Environmental Research, mène des recherches approfondies sur les perturbations humaines des oiseaux. L’année dernière, elle et d’autres ont publié un rapport de centaines de pages sur la perturbation des oiseaux par les loisirs pour Vogelbescherming Nederland.
Le vélo de montagne en tant que forme de loisir est également abordé dans ce rapport. « La vitesse et l’imprévisibilité, en particulier dans les endroits généralement moins fréquentés, signifient que les vététistes causent plus de perturbations que les autres cyclistes », écrivent les chercheurs. « De nos jours, les sentiers forestiers sont de plus en plus construits spécifiquement pour les vététistes. Bien que cela entraîne une augmentation supplémentaire de la densité des sentiers, cela empêche également les vététistes de rouler au hasard dans la forêt, ce qui est probablement finalement une amélioration pour les oiseaux forestiers. »
Ensuite, ces pistes de VTT doivent être construites à proximité des sentiers existants afin d’épargner les parties encore intactes de la forêt, explique Krijgsveld. « Si un nouveau sentier de vélo de montagne est construit à un endroit où il n’y a pas encore de sentier, cela ajoutera une perturbation supplémentaire à une zone qui est déjà très fortement perturbée. »