Les Vénézuéliens ont accepté lors d’un référendum de revendiquer la région d’Essequibo, en Guyane voisine, riche en pétrole, en or et autres ressources naturelles. Le conseil électoral de ce pays sud-américain l’a annoncé dimanche soir, heure locale, rapportent les agences de presse internationales.
Selon le conseil électoral, au moins 10,5 millions des plus de 20 millions d’électeurs éligibles se sont rendus au référendum organisé par le gouvernement du président Nicolas Maduro. Mais l’agence de presse AP et d’autres observateurs émettent de sérieux doutes quant à cette participation étant donné le peu d’électeurs vus dans les bureaux de vote dimanche.
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Différend frontalier de longue date
Le Venezuela et la Guyane revendiquent tous deux Essequibo depuis l’époque coloniale, mais une commission d’arbitrage internationale l’a accordé à la Guyane en 1899. Le conflit latent a éclaté en 2015 lorsqu’ExxonMobil a découvert du pétrole dans une zone d’environ 100 000 habitants. Le président Maduro a désormais jeté son dévolu sur Essequibo avec une campagne agressive. Le référendum de dimanche en fait partie.
Après l’annonce des résultats, Maduro a déclaré à ses partisans que le référendum « est un grand succès pour notre pays et pour notre démocratie ». Les habitants de Guyane craignent que le référendum ne conduise à l’annexion de la région par la puissante armée vénézuélienne.
La Cour internationale de Justice s’occupe du différend frontalier et a ordonné vendredi au Venezuela « de s’abstenir de toute action susceptible de modifier la situation actuelle dans la région d’Essequibo ». Mais le Venezuela ne reconnaît pas la compétence de la Cour sur le conflit – un point de vue que le peuple vénézuélien a soutenu dans l’une des cinq questions posées lors du référendum de dimanche.