Les syndicats militent pour plus de pouvoir d’achat et une énergie abordable

L’action est motivée par une inflation record, tirée par les prix élevés de l’énergie. Les syndicats demandent au gouvernement de rendre l’énergie abordable, par exemple en renforçant le contrôle gouvernemental ou en taxant et en redistribuant les super profits des entreprises énergétiques. « Mettre un pull supplémentaire ou baisser le chauffage de quelques degrés ne suffira pas. De nombreuses familles n’ont tout simplement plus d’options d’épargne et sont dos au mur », semble-t-il.

La semaine dernière, en plus d’allonger le tarif social, le gouvernement fédéral a annoncé des mesures pour alléger la facture de la classe moyenne de plusieurs centaines d’euros. Mais pour l’ABVV « des mesures doivent être prises à la mesure de la gravité de la situation. Par pouvoir d’achat, nous entendons la capacité de vivre dignement, et pas seulement de survivre.

Un autre point de discorde pour les syndicats est l’abolition de la loi sur les normes salariales. Celui-ci stipule que les salaires ne peuvent pas augmenter beaucoup plus que l’indice, alors que certaines entreprises font encore de gros profits et peuvent donc en faire profiter leur personnel. Les syndicats veulent la liberté de négocier, surtout maintenant que le pouvoir d’achat est sous pression.


Devis

Les entreprises paient l’inflation par la hausse des salaires, alors qu’elles ne peuvent pas elles-mêmes répercuter tous les coûts.

Hans Maertens, PDG de Voka

Il y a beaucoup d’incompréhension parmi les employeurs pour l’action d’aujourd’hui. L’organisation patronale Voka rappelle que le pouvoir d’achat en Belgique est bien protégé par l’indexation automatique des salaires. « Cela signifie que la facture revient en grande partie aux entreprises. Ils paient l’inflation par la hausse des salaires, alors qu’ils ne peuvent pas répercuter tous les coûts eux-mêmes. Quiconque fait maintenant campagne pour plus d’augmentations de salaire vient d’une autre planète », déclare le PDG de Voka, Hans Maertens.

Il estime la facture des entreprises à 31 milliards d’euros jusqu’en 2024, obligeant les entreprises exportatrices belges à se retirer du marché. Voka veut donc un débat sur l’indexation automatique des salaires.



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