Un soupir de soulagement traverse la tribune du public du tribunal de Lelystad. Avant que les trois suspects ne soient emmenés dans leurs cellules, ils disposent de suffisamment de temps pour embrasser leur famille et leurs amis présents. L’émotion est clairement visible chez certains d’entre eux.
Ils viennent d’être informés que leur détention provisoire sera suspendue à partir du mercredi 4 décembre, ce qui signifie qu’ils seront libérés. Malgré de forts soupçons contre les trois squatteurs italiens, cela fait maintenant six mois que les hommes ont été arrêtés. Le juge ne voit donc pas d’autre option que de les libérer.
Des conditions sont attachées à cette suspension. Par exemple, tous les trois n’ont pas le droit d’entrer en contact avec la victime, mais ils ne sont pas non plus autorisés à avoir des contacts entre eux. Ils sont également tenus d’assister à tous les rendez-vous et audiences du ministère de la Justice ainsi qu’à l’audience de fond à venir.
Prise d’otage dans une villa abandonnée
Les trois squatteurs italiens âgés de 26, 33 et 36 ans sont soupçonnés d’avoir pris en otage et agressé un de leurs camarades squatteurs. Ils le feraient accroché au plafond avec une corde et l’a frappé et lui a donné des coups de pied avec un tuyau en acier. Ils voulaient forcer la victime à renoncer à sa carte de débit et à appeler sa mère pour lui fournir le code PIN. Au final, ils l’auraient utilisé pour retirer 600 euros.
Tout cela se serait déroulé dans une villa abandonnée et délabrée du Rijksweg Oost à Laren, qu’ils avaient squattée.
Après avoir pris la fuite, la victime a été repérée par des automobilistes le long de l’autoroute voisine. Ils ont appelé la police, après quoi trois hommes ont été arrêtés.
Selon les suspects, il y a bien eu une dispute avec la victime car il leur aurait volé des vinyles, des outils et de la peinture. Il y a eu aussi des coups, mais selon l’un des suspects, ils n’étaient pas aussi intenses qu’il y paraît. « Dans chaque famille, il y a une dispute, et cela peut parfois devenir physique. Le lendemain, nous avons fait la paix pour nous asseoir à table », traduit l’interprète présent.
L’audience de fond est prévue le 21 janvier.