Les supermarchés en ligne doivent payer leurs employés comme les supermarchés physiques


Le ministère des Affaires sociales et de l’Emploi a déclaré mardi la convention collective de travail qui s’applique déjà à la plupart des supermarchés physiques généralement contraignante (pdf). En conséquence, les supermarchés en ligne tels que Picnic, Gorillas et Flink doivent également offrir à leurs employés les conditions d’emploi que les employeurs et les employés ont convenues dans la convention collective de travail de l’entreprise alimentaire. Par rapport à la situation actuelle, les supermarchés en ligne devront mieux rémunérer leurs employés, par exemple sous forme d’indemnités de soir et de week-end.

Le ministère ne voit aucune raison pour laquelle les employés des supermarchés en ligne, où travaillent au total environ 15 000 personnes, devraient travailler dans des conditions différentes de celles de leurs collègues des magasins physiques. Cette conclusion met fin à une longue querelle entre les grands syndicats CNV et FNV et une entreprise comme Picnic, l’un des plus grands supermarchés en ligne. Picnic fait tout son possible depuis des années pour ne pas tomber sous le coup de la convention collective de la grande distribution. En novembre de l’année dernière, l’entreprise a conclu pour la deuxième fois une convention collective de travail avec le syndicat De Unie.

L’association patronale E-commerce Pays-Bas et le syndicat De Unie avaient avancé divers arguments pour ne pas inclure les supermarchés en ligne dans la convention collective de travail des supermarchés ordinaires. Par exemple, ils ont fait valoir que les activités des supermarchés en ligne chevauchaient davantage celles d’autres entreprises de commerce électronique que celles des supermarchés classiques. Le ministère des Affaires sociales et de l’Emploi n’a pas souscrit à cet argument. La déclaration de force obligatoire s’applique depuis mardi dernier et court jusqu’en juillet 2023.

Le vice-président de la FNV Zakaria Boufangacha est ravi sur la décision. Il parle d’un « signal clair aux entreprises et aux syndicats qui mettent tout en œuvre pour saper la convention collective de travail applicable » et dit « surveiller de près » si la convention collective sera appliquée par les supermarchés en ligne.

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