Les soldats de la paix de l’ONU transfèrent leur première base au Congo : l’opération doit être « ordonnée, responsable et durable ».

Les Nations Unies ont officiellement remis pour la première fois mercredi une base dans l’est du Congo aux services de sécurité congolais. Le gouvernement congolais a annoncé le retrait des Casques bleus en janvier.

La mission onusienne Monusco est présente au Congo depuis 25 ans, initialement sous le nom de Monuc. Le Conseil de sécurité de l’ONU a confirmé le retrait en décembre, malgré les craintes d’une escalade de la violence dans l’est du Congo.

La mission compte actuellement environ 15 000 soldats de la paix et est toujours présente dans trois provinces de l’Est (Nord et Sud Kivu et Ituri). L’ONU a travaillé avec le gouvernement congolais pour élaborer un plan de retrait afin de mener à bien l’opération de manière « ordonnée, responsable et durable ».

Trois phases

Le retrait s’effectuera en trois phases ; C’est d’abord le tour de la province du Sud-Kivu. Les militaires et policiers doivent en partir le 30 avril et la composante civile doit également partir le 30 mai. Les Casques bleus doivent donc remettre leurs quatorze bases dans la province aux services de sécurité congolais avant le mois de mai. La base de Kamanyola est la première d’entre elles.

Après le Sud-Kivu, suivront les phases deux et trois avec le retrait dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Celles-ci ne sont démarrées qu’après des évaluations régulières des étapes précédentes.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, a annoncé en janvier qu’il souhaitait achever le retrait d’ici la fin de cette année. Le Conseil de sécurité n’a pas fixé de date limite. L’ONU souligne que le départ des Casques bleus doit s’accompagner d’un « renforcement » des services de sécurité congolais, qui doivent alors prendre en charge la tâche de protection des civils.

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