Les sociétés de jeux rejettent la nouvelle loi sur les jeux de hasard : « Les joueurs seront ainsi moins protégés »

La loi actualisée sur les jeux de hasard, approuvée hier par le Parlement, est une mauvaise nouvelle pour la protection des joueurs. C’est ce que disent les opérateurs de jeux de hasard. Ils ne sont pas non plus satisfaits du fait que la Loterie nationale échappe au resserrement.

Hier, la Chambre a donné son feu vert à un projet de loi du député vert Stefaan Van Hecke qui restreint la publicité dans le secteur des jeux de hasard. En outre, la limite d’âge pour toute forme de jeu sera fixée à 21 ans et la prolifération des « machines à sous 3,3 », qui apparaissent souvent dans les maisons de jeunesse ou les stations-service, sera réduite.

Enfin, les sites Internet ne sont plus autorisés à combiner différentes licences de jeux d’argent. Les opérateurs ne sont désormais plus autorisés à proposer des paris et des jeux de casino au même endroit physique, mais cela ne sera bientôt plus possible en ligne.

« Plus de vue d’ensemble »

Selon l’Association belge des opérateurs de jeux de hasard (BAGO), l’association professionnelle des opérateurs de jeux privés, une telle interdiction cumulative rend impossible la prévention des comportements de jeu problématiques. Les joueurs devront ouvrir un compte joueur distinct pour différents jeux de hasard. Les opérateurs n’auront plus une vue d’ensemble complète des comportements de jeu problématiques, prévient BAGO.

Le fait que la Loterie nationale échappe à une législation plus stricte est une véritable épine dans le pied. «Ils peuvent – tout comme les opérateurs illégaux – poursuivre tranquillement leur activité et proposer des jeux de hasard aux groupes de population les plus vulnérables», explique BAGO.

« Site suivant »

Van Hecke comprend les critiques du secteur, mais nuance. « Les jeux de hasard proposés par la Loterie Nationale, comme Scooore, tombent également sous le coup de la nouvelle législation. Pas les produits de loterie.

Van Hecke souhaite également rendre la législation plus stricte pour cette dernière catégorie. «C’est la cour suivante. Mais si nous devions attendre cela, nous ne serions nulle part aujourd’hui. »



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