Environ trois cents bateaux de navigation intérieure, dont des néerlandais, ne progressent que de manière limitée en raison d’une grève sauvage des éclusiers en Flandre qui dure depuis plusieurs jours. Les skippers en ont assez d’attendre et se rebellent désormais.
Lundi matin, les éclusiers de Flandre ont déclenché une grève sauvage aux écluses de Genk, Hasselt et Evergem, entre autres. Les services portuaires sont en grève contre les réformes des conditions d’emploi des fonctionnaires flamands.
En conséquence, environ trois cents bateaux de navigation intérieure sont désormais à l’arrêt, dont une part importante sont néerlandaises. La Royal Inland Shipping Nederland (KBN) ne sait pas exactement combien de navires néerlandais sont à l’arrêt, mais elle reçoit chaque jour des appels téléphoniques de capitaines inquiets.
“Nous sommes fortement touchés par la stagnation totale du transport fluvial”, déclare Leny van Toorenburg du KBN. Les navires transportant des denrées périssables sont bloqués. “De toute façon, tout le monde doit désormais attendre plus longtemps pour obtenir des marchandises.”
“Ce retard affecte les skippers économiquement, mais aussi socialement”, poursuit Van Toorenburg. Les frais de personnel à bord se poursuivent normalement. Et la question reste de savoir si les skippers finiront leur travail avant Noël.
Ontvang meldingen bij nieuws over scheepvaart
Les skippers klaxonnent, récupèrent les pierres
Les skippers ont désormais exprimé leur mécontentement de diverses manières. Mercredi soir, ils ont klaxonné un moment près de Willebroek. Les habitants ont répondu en jetant des pierres sur les navires. Les skippers ont bloqué une rue à Hasselt.
Cela n’a pas encore abouti à une avancée décisive. “De temps en temps, un pont ou une écluse s’ouvre pendant un moment, puis les navires se dirigent vers le piège suivant”, explique Van Toorenburg.
« Nous n’avons jamais connu une situation aussi prolongée sur un territoire aussi vaste », dit-elle. Le KBN a envoyé jeudi une lettre au ministre sortant Mark Harbers (Infrastructure et Gestion de l’eau) pour faire quelque chose face à la situation.