Les similitudes entre l’histoire de la Nativité et l’histoire récente du conflit en Israël sont frappantes.


LElle ressemble encore à une petite fille, son visage pâle marqué par un accouchement récent. Il est légèrement plus âgé. Avec eux, enveloppé dans une couverture, le bébé né du voyage, dans ce moment confus où les gens se déplacent pour le recensement. À dos de mulet, ils ont affronté les quatre jours nécessaires pour descendre de la Galilée vers le sud, en traversant des lieux que nous connaissons maintenant presque avec familiarité, pour atteindre sa terre, en Judée.

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L’enfant est né là-bas, à Bethléem, aujourd’hui en Cisjordanie.. Là, une voix, dans la nuit, les avait réveillés, leur ordonnant de fuir, encore plus au sud, vers l’Egypte. Il est trop dangereux de garder un bébé là où la tragédie nous attend et pour les petits, c’est une mort certaine. Loin, loin, encore, même si toujours épuisé et hébété, trop de nuits de veille derrière nous, trop d’incertitudes sur l’avenir. Ils y parviendront, ils passeront en Egypte et ils ne reviendront que lorsque Hérode le Grand et sa féroce paranoïa ne règneront plus sur la Judée.

J’ai suivi le chemin de Noël sur l’une des nombreuses cartes géographiques publiées à cette époque, qui résonne aujourd’hui plus tragiquement près. Et ici, peu importe qu’il s’agisse d’histoire ou de légende, que l’histoire soit recueillie uniquement dans l’Évangile de Matthieu, que Flavius ​​​​Josèphe, l’historien des événements juifs, ne parle même pas du massacre des Innocents.

Danda Santini réalisateur de « iO Donna » (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

Si elle a été réalisée à Bethléem, qui n’était qu’un petit village, elle a donc probablement été négligée, comme l’expliquent aujourd’hui les historiens. Que ce soient les mages, prêtres d’origine perse et sages astrologues, qui ont dit que la prophétie messianique se réalisait à Bethléemun grand roi était en train de naître, déclenchant ainsi la fureur d’Hérode, terrifié à l’idée que son trône soit usurpé au point de vouloir la mort de tous les enfants mâles de moins de deux ans.

Et peu importe l’appartenance religieuse ou territoriale. Ce qui compte ici, c’est qu’il y avait un enfant, en fuite et en danger. Les similitudes entre l’histoire récente du conflit en Israël sont frappantesque nous avons revue en ces semaines de nouvelle guerre, et l’histoire d’il y a deux mille ans qui raconte déjà des tribus, des terres disputées, des prophètes, des rebelles et des religions et une spiritualité enflammée, incompréhensible pour les Romains pragmatiques.

Les similitudes entre l’histoire de la Nativité et l’histoire récente du conflit en Israël sont frappantes (illustration de Cinzia Zenocchini).

Il est frappant que la voie de sortie soit toujours l’Égypte, alors terre amie parce qu’elle était une province romaine.. Il est frappant de constater combien de combats ont eu lieu au berceau même des grandes religions monothéistes, là où se croisaient les livres sacrés, fidèles contre les infidèles, divisant Jérusalem en segments, ville sainte pour tous, chacun au nom de ses propres raisons et appartenances.

Au milieu, les victimes, innocentes de tous côtés : les femmes, les enfants, les gens ordinaires. Poussé par les événements, privé de tout, toujours en fuite. Que l’étoile de Noël, l’étoile de naissance, l’étoile des enfants, sauvent les petits en danger dans le monde. Qu’il les sauve de la fureur des hommes. Qu’il peut imposer une trêve, jusqu’à la paix, sur les fronts en guerre. Oui, ce serait un très joyeux Noël pour tout le monde.

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