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Le syndicat des scénaristes d’Hollywood et les grands studios ont annoncé dimanche soir qu’ils étaient parvenus à un accord de principe pour mettre fin à une grève qui a pratiquement paralysé la production cinématographique et télévisuelle aux États-Unis pendant 146 jours.
La Writers Guild of America a déclaré que l’accord préliminaire était « exceptionnel » et apportait « des gains et des protections significatifs aux écrivains de tous les secteurs de ses membres ». Les détails de l’accord n’ont pas été divulgués.
L’accord devra être ratifié par les membres du syndicat avant la fin officielle de la grève. La WGA a annoncé qu’elle suspendrait les piquets de grève dans les studios d’Hollywood et de New York, mais a encouragé ses membres à rejoindre le syndicat des acteurs en grève, qui n’a pas tenu de négociations avec les studios depuis des semaines.
Cependant, les dirigeants d’Hollywood ont exprimé l’espoir ces derniers jours qu’un accord avec les scénaristes ouvrirait la voie à un accord avec le SAG-AFTRA, le syndicat des acteurs.
« C’est l’effet de levier généré par votre grève, de concert avec le soutien extraordinaire de nos frères et sœurs syndicaux, qui a finalement ramené les entreprises à la table pour conclure un accord », a déclaré dimanche la WGA dans un communiqué adressé à ses membres.
Les discussions précédentes entre les scénaristes et les studios se sont soldées par une acrimonie, mais les deux parties se sont rencontrées pendant cinq jours consécutifs pour négocier un accord. Les principaux chefs de studio, dont Bob Iger de Disney, David Zaslav de Warner Bros Discovery, Donna Langley, présidente du studio NBCUniversal de Comcast et le co-PDG de Netflix Ted Sarandos, auraient été profondément impliqués ces derniers jours.
Les 11 500 membres de la WGA se sont mis en grève en mai pour réclamer une augmentation des redevances sur les programmes diffusés en streaming, des limites sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’écriture de scénarios et des salaires plus élevés. La SAG-AFTRA les a rejoints sur les lignes de piquetage en juillet, marquant la première fois depuis 1960 que les deux syndicats débrayaient en même temps.
L’accord de principe intervient alors que les studios subissent une pression croissante en raison des grèves, qui risquent de perturber la programmation cinématographique de l’année prochaine.
Certains studios avaient déjà retardé les sorties, Warner Bros repoussant Dune : Partie 2. Sony a sorti plusieurs films, dont une suite à SOS Fantômes : l’au-delàjusqu’à l’année prochaine.
Les festivals de cinéma de cet automne – un élément clé de la promotion avant les nominations aux grands prix – se sont déroulés sans les grandes stars hollywoodiennes pour les promouvoir en raison des règles de grève. Seuls les réalisateurs et les stars des films produits par des studios indépendants étaient autorisés à promouvoir leur travail.
Au-delà de leur impact direct sur les sorties cinématographiques et télévisuelles, les longues grèves ont coûté des milliards de dollars à l’économie californienne. Les entreprises qui dépendent d’Hollywood – des traiteurs et nettoyeurs à sec aux chauffeurs et scènes sonores – ont été touchées.