Les salariés normaux peuvent difficilement se permettre de posséder leur propre maison

Par Gunnar Schupelius

Posséder ses quatre murs devient de plus en plus inabordable. Les politiciens devraient prendre des contre-mesures, mais elles renforcent en fait le mauvais développement. Si les choses continuent ainsi, seuls les riches pourront s’offrir leur propre logement à l’avenir, déclare Gunnar Schupelius.

De moins en moins de personnes en Allemagne peuvent s’offrir une copropriété ou une maison. C’est le résultat d’une étude en cours commandée par l’Institut de recherche économique de Cologne (DIW).

La situation s’est donc nettement détériorée en 2022. Pour les personnes à revenu moyen, c’est-à-dire les personnes à revenu normal, seuls 28 % de toutes les propriétés proposées étaient encore financièrement accessibles ; en 2021, elles étaient de 40 %.

A Berlin, comme à Düsseldorf, Francfort-sur-le-Main, Hambourg, Cologne, Munich et Stuttgart, l’offre de biens immobiliers abordables a particulièrement chuté. Conclusion : Posséder sa propre propriété devient de plus en plus inabordable.

L’étude cite la hausse des taux d’intérêt et l’inflation comme raisons qui affaiblissent le pouvoir d’achat. Troisièmement, les coûts de construction jouent un rôle décisif : selon l’Office fédéral de la statistique, les prix des maisons unifamiliales, bifamiliales et des copropriétés dans tout le pays ont augmenté de 55 % entre 2009 et 2019. Dans l’ensemble, les prix à la consommation ont augmenté de 14 % au cours de la même période. Le coût de possession d’un logement a donc augmenté quatre fois plus que le prix moyen des produits et services.

Le coût de possession a également augmenté de 30 % au cours de la période 2009-2019. Et maintenant, il y a la menace d’une augmentation de l’impôt foncier. Ces facteurs empêchent également les acheteurs avec des portefeuilles normaux de prendre leur décision d’achat.

Dans cette situation, l’acquisition d’un bien immobilier devrait effectivement être davantage encouragée. Mais c’est l’inverse qui se produit : le Bundestag, avec une majorité de SPD, Verts et FDP, a aboli le Baukindergeld. Les familles recevaient 1 200 euros par enfant et par an sous forme d’allocation d’accession à la propriété pendant dix ans au maximum.

Les prêts à faible taux d’intérêt doivent maintenant prendre sa place. Cependant, ils ne sont pas attribués pour les propriétés existantes, mais uniquement pour les nouveaux bâtiments et uniquement si la norme d’économie d’énergie la plus élevée est atteinte, ce qui augmente à nouveau les coûts de construction.

« Les politiques (…) multiplient ainsi les augmentations de coûts pour les potentiels propriétaires », écrivent les auteurs de l’étude DIW. Le député Jan-Marco Luczak (CDU) le dit un peu plus succinctement : « Le rêve de posséder une maison éclate comme une bulle de savon.

A Berlin, le taux de propriété n’est que de 17,4 % (moyenne nationale : 46,5). Ici aussi, on souhaite avoir ses quatre murs, mais cela se fait de plus en plus rare.

Cela réduit considérablement la possibilité de devenir indépendant du marché du logement locatif et de prendre des dispositions pour la vieillesse. Ce mauvais développement n’est pas arrêté politiquement, il est en fait promu. Le résultat absurde : Seuls les riches pourront s’offrir leur propre maison à l’avenir.

Gunnar Schupelius a-t-il raison ? Appel : 030/2591 73153 ou e-mail : [email protected]

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