Les saisies de drogue peuvent désormais être détruites en trois heures

Les drogues saisies peuvent désormais être détruites dans un incinérateur en trois heures. La ministre flamande Zuhal Demir (N-VA) l’a annoncé mercredi. Elle préférerait aller encore plus vite.

Jeroen Van Horenbeek

Les douanes semblent réussir plus que jamais à intercepter les drogues de contrebande. Mais cela entraîne de nouveaux problèmes, notamment dans les dépôts où les médicaments sont stockés avant d’être détruits. Début novembre, des criminels sont entrés dans un dépôt douanier du port d’Anvers, probablement pour voler de la drogue saisie. Deux dockers ont été ligotés et menacés.

Désormais, des militaires seront déployés pour garder les dépôts douaniers, mais la situation restera explosive tant que les drogues saisies ne seront pas détruites plus rapidement dans des incinérateurs spéciaux. Le ministre flamand de l’Environnement, Zuhal Demir (N-VA), présente désormais un nouveau programme. Une «voie rapide» sera prévue aux incinérateurs, où les douanes pourront arriver chaque jour dans les trois heures suivant la demande.

«Je compte désormais sur tous les services compétents pour se mobiliser et fournir le personnel et les moyens nécessaires pour décharger, déballer et mettre en fûts la drogue le plus rapidement possible, afin qu’elle puisse effectivement être incinérée le jour même. la distance par rapport à l’incinérateur peut être suffisamment assurée », répond le ministre.

Chimiquement désactivé

Demir veut aller plus loin pour réduire le délai entre la saisie et la destruction des drogues. Elle demande au VITO, l’Institut flamand de recherche technologique, d’étudier comment les drogues peuvent être chimiquement neutralisées par les douaniers dans les deux heures suivant leur saisie. VITO a déjà développé un scénario à cet effet, qu’il va maintenant étudier plus en détail.

« J’ai demandé aux chercheurs d’élaborer un scénario dans lequel les médicaments seraient effectivement détruits et ne pourraient plus être reconstruits. Dans un premier temps, des tests en laboratoire auront lieu, après quoi la faisabilité industrielle sera également étudiée », explique Demir. Les recherches VITO doivent démarrer en décembre. L’élaboration, menée en collaboration avec la commissaire aux douanes et à la drogue, Ine Van Wymersch, prendra probablement encore un an.

Plusieurs saisies importantes de drogue ont eu lieu en Belgique ces dernières semaines. Par exemple, début novembre, plus de 7 tonnes de cocaïne ont été trouvées dans une cargaison de bananes à bord d’un navire en provenance d’Équateur. En 2022, une quantité record de 110 tonnes de cocaïne a été interceptée dans le port d’Anvers. Le précédent record datait d’un an plus tôt, lorsque 90 tonnes de cocaïne avaient été interceptées.

Les douanes des Pays-Bas voisins sont également de plus en plus une cible. Une partie de l’armée néerlandaise a donc récemment été plus lourdement armée face aux menaces du milieu criminel. Cela concerne l’équipe d’assistance spéciale des douanes. Cette unité est principalement active dans les ports de Rotterdam et de Vlissingen et transporte régulièrement les médicaments à haut risque saisis vers des incinérateurs.



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