Aucune participation nécessaire en raison de la loi d’urgence
La façon dont la décision a été prise et la nouvelle a été annoncée est également un sujet brûlant. La nouvelle a été annoncée dans les médias mardi dernier et les résidents locaux ont reçu une lettre sur le tapis avec la décision.
« Parce qu’il y a une crise de l’asile, il faut que les décisions soient prises rapidement. C’est pourquoi c’est différent de la prise de décision normale, il y a aussi une loi d’urgence qui nous permet de prendre cette décision », explique le maire. « Au total, les douze communes de Drenthe doivent accueillir 450 réfugiés supplémentaires et 50 viennent ici. »
Bergsma poursuit : « Mais je comprends que ça surprenne et ça se comprend. C’est pour ça qu’on organise cette soirée, pour qu’on puisse expliquer ce que c’est. » Une autre soirée sans rendez-vous suivra mercredi prochain.
À quel point le temporaire est-il temporaire ?
Ce qui deviendra clair ce soir, c’est que les nouveaux habitants seront des réfugiés de Ter Apel. « Ce sont des gens qui sont dans la période la plus excitante de leur vie et qui demandent l’asile, l’IND déterminera si c’est possible ou non », explique le chef de projet Kolk. « Ici, on leur dira quel sera leur prochain lieu de séjour, car il s’agira d’un abri temporaire. D’autres devraient être clairs à la mi-janvier. »
Est-ce que trois mois sont vraiment trois mois ?, se demandent de nombreux habitants. « C’est ce que le gouvernement nous a demandé, pour qu’ils puissent chercher des solutions pendant ces trois mois », déclare le maire Bergsma. « J’espère aussi vraiment que c’est temporaire, mais je ne peux pas le garantir à cent pour cent, c’est certainement notre point de départ. »
« Je veux dire par là que s’il n’y a vraiment pas d’autre option en janvier, on ne mettra pas cinquante personnes à la rue en plein hiver », poursuit le maire. « J’assume la crédibilité du gouvernement et de cette municipalité, donc c’est peut-être un peu plus long, mais plutôt plus court, je préférerais ça. »
Disposition
Pendant ce temps, d’autres résidents locaux parcourent le bâtiment avec intérêt pour voir quelle est l’intention et à quoi ressemblera le nouvel abri de crise. Au rez-de-chaussée se trouvent une salle commune, des cabinets de consultation, une salle de premiers secours et un coin nuit. Au dernier étage, il y aura sept chambres et deux autres espaces communs.
« Le choix s’est porté sur ce bâtiment car la mairie de Coevorden préfère ne pas laisser les gens dormir dans une salle de sport », explique Kolk. « Néanmoins, ce n’est pas un hôtel que nous construisons ici, mais les gens ont un peu plus d’intimité et de confort. Cela reste un refuge de crise et il n’y aura pas beaucoup de luxe. »
Joie et bénévoles
Semah Moakket et sa famille de Syrie sont occupés à discuter avec un employé à une table. « Mon frère est arrivé à Ter Apel, est-il possible qu’il vienne dans cet abri temporaire ?
Il s’avère que Moakket n’a pas vu son frère depuis 2011 avant son arrivée à Ter Apel. « Son voyage aux Pays-Bas a duré longtemps et a été très difficile », explique Moakket. Pourtant, elle rayonne de joie ce soir. « Je suis tellement content qu’il soit enfin proche, je n’ai pas eu de famille autour de moi depuis toutes ces années et ce serait formidable s’il pouvait se rapprocher encore plus, même si ce n’est que pour trois mois. »
Moakket s’inscrit alors comme bénévole au refuge temporaire et son mari aussi, elle parle bien le néerlandais et l’arabe. En plus des deux, plusieurs personnes se sont inscrites comme bénévoles.