Les résultats des élections gabonaises sont contestés par avance

Alors que le Gabon se rendait aux urnes samedi pour élire son nouveau président, le gouvernement a notamment coupé Internet et instauré un couvre-feu. Dans l’attente des résultats, des doutes subsistent quant à l’équité des élections, écrivent les médias internationaux. Les observateurs indépendants ne sont pas les bienvenus, pas plus que les journalistes étrangers.

Ce week-end, l’affrontement oppose le président sortant Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 2009, et le leader de l’opposition Albert Ondo Ossa. Peu de temps après le vote, Ossa a accusé le gouvernement de fraude électorale. Internet a ensuite été fermé « pour contrer la désinformation et les appels à la violence ».

Le même gouvernement avait réformé la loi électorale peu avant les élections. Cela a déjà suscité des critiques. Depuis juillet, il n’est plus possible de choisir un candidat à la présidentielle et un député appartenant à des partis différents. Ossa étant un candidat indépendant, ses partisans ne peuvent pas élire de parlementaires, écrit Le monde.

Retard

Les Gabonais pouvaient se rendre au bureau de vote à partir de 8 heures samedi, mais selon l’agence de presse Reuters, les bureaux de vote n’étaient pas ouverts à 14 heures dans de nombreux endroits. « C’est très triste », a déclaré un électeur à l’agence de presse. « Je rentre à la maison. »

Selon Reporters sans frontières reçu, entre autres, des journalistes Le monde et Radio France internationale pas d’accréditation. « Totalement anachronique », répond l’organisation internationale.



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