Les républicains modérés acceptent également une enquête de destitution contre Biden


Avec une unité inhabituelle, les républicains de la Chambre des représentants ont décidé mercredi de lancer une enquête officielle de destitution du président Joe Biden. Cette mesure formelle, qui semble inévitable depuis l’automne, donne aux républicains plus de pouvoir pour exiger des informations financières de la famille Biden et pour citer des témoins.

Plus qu’une véritable tentative de destitution du président, l’enquête semble destinée à nuire à Biden à l’approche des élections de l’année prochaine. Les républicains recherchent depuis des années des preuves « d’abus de pouvoir, d’entrave à la justice et de corruption » de la part de Biden. L’accusation est qu’il s’est enrichi pendant sa vice-présidence sous Barack Obama grâce aux affaires douteuses de son fils à problèmes Hunter Biden en Ukraine et en Chine.

Le président de la Chambre, Mike Johnson, parle d’une enquête sur « le rôle du président dans la promotion des prétendus stratagèmes d’influence de sa famille » qui auraient « engagé des millions de dollars en paiements auprès des adversaires étrangers de l’Amérique ».

Aucune preuve

Hunter Biden a admis avoir bénéficié de son célèbre nom de famille dans ses affaires internationales, mais que son père n’y a jamais joué un rôle actif, et encore moins influencé la politique gouvernementale. Malgré des efforts effrénés, les Républicains n’ont pas réussi à déterrer les faits reliant le président à cette affaire. Cependant, en raison des scandales entourant Hunter et de la quantité de fumée – attisée en permanence – qui existe autour de la famille, de nombreux électeurs américains soupçonnent qu’il doit également y avoir un incendie.

Lire aussi
Le fils à problèmes reste un problème pour Biden

Hunter Biden, fils du président Joe Biden, réalise désormais des peintures, notamment <strong>dans son atelier de Los Angeles</strong>. » class= »dmt-article-suggestion__image » src= »https://images.nrc.nl/0EzfRZiXF3DUyH3DeB1UqPvrpKE=/160×96/smart/filters:no_upscale()/s3/static.nrc.nl/images/gn4/stripped/data84281484-255b08.jpg »/></p><p>La mise en accusation vise également à rendre moins pertinentes les tentatives de destitution contre l’ex-président Donald Trump, candidat républicain présumé en 2024.  Les démocrates ont tenté de renverser Trump en 2019 pour abus de pouvoir contre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et en 2021 pour la prise du Capitole.  Il était unique qu’un président américain soit confronté à deux destitutions.  Les poursuites contre Biden donneraient à Trump « des munitions pour riposter », a déclaré un représentant républicain au journal. <em>USA aujourd’hui</em>.</p><p>Lors du vote de mercredi, les 221 républicains présents à la Chambre ont voté en faveur de l’enquête, tandis que les 212 démocrates s’y sont opposés.  L’unanimité républicaine est une victoire pour le nouveau président de la Chambre, Johnson.  Auparavant, les républicains modérés des districts qui avaient voté pour Biden en 2020 avaient montré peu d’enthousiasme pour la procédure de destitution.  Mais à la dernière minute, ils ont également accepté.  Leur argument est que la Maison Blanche et Hunter Biden n’ont pas suffisamment coopéré à l’enquête informelle qui a précédé ce vote.</p><h2 class=Biden : coup politique sans fondement

Dans une déclaration écrite, Biden a qualifié l’enquête de destitution de « mensonges » et de « coup politique sans fondement ».

Son fils Hunter s’est montré plus combatif. Il a été convoqué mercredi devant la commission officieuse de mise en accusation, mais a refusé de le faire à huis clos. « Les républicains ne veulent pas d’un processus ouvert où les Américains peuvent voir leurs tactiques, dénoncer leurs enquêtes sans fondement ou entendre ce que j’ai à dire. »

Hunter Biden n’a pas seulement les républicains de la Chambre derrière lui. Vendredi dernier, des fuites ont révélé qu’il était poursuivi pour 1,4 million de dollars (1,3 million d’euros) de fraude fiscale. Il y a déjà une plainte contre lui pour avoir acheté illégalement une arme à feu alors qu’il était accro au crack.



Liste de lecture





ttn-fr-33