Les réprimandes pour les joueurs, les querelles avec les supporters et ce -15 à gérer : pourquoi Allegri est si nerveux

En tant que référence pour la propriété, avec moins de côtés dans le club, le grain renouvelé exposé est le sens de la protection d’un environnement en quête de concentration et de compacité

Il s’agit d’une nouvelle version de Max, celle que nous connaissons depuis quelques semaines maintenant. À certains égards, c’est l’Allegri habituel, qui privilégie le résultat et se réjouit d’un succès au nez court, mais pour d’autres, c’est quelque chose de nouveau à découvrir, à raconter. Sur la gestion de ses joueurs à la carotte et au bâton on en est là, à la limite des sommets historiques ; sur la réaction contre les gémissements du public est quelque chose de nouveau par rapport au passé. Mais pas parce qu’il s’emporte, attention : celui de l’entraîneur, c’est un sens de l’autodéfense, un fort sentiment de protection envers son équipe.

RÉFÉRENCE

Allegri est bien conscient que depuis le départ d’Andrea Agnelli et de tout l’ancien conseil d’administration, il a plus de responsabilités, certainement moins de banques auxquelles s’accrocher dans la gestion au jour le jour. De par la volonté de John Elkann, donc des propriétaires, il n’est plus seulement le responsable technique du terrain mais le premier référent pour tout le domaine sportif. Après la pénalité de -15 points, Max s’est retrouvé face à un groupe de gars qui – résumait Szczesny après le match Juve-Fiorentina – sentent “intérieurement qu’ils ont subi une injustice et ce n’est certainement pas agréable à accepter”. Le technicien leur a demandé de rester concentrés, mais il y a eu quelques dérapages. Après le succès avec l’Atalanta, il a garanti “l’effort maximum de l’équipe pour transpirer le maillot”, après la mauvaise performance contre Monza, il a plutôt haussé le ton en invitant “ceux qui ne l’entendent pas” à sortir.

RÉSISTANT AUX SIFFLETS

Contre la Fiorentina, il s’est retrouvé face à des supporters qui ont hué Kean, De Sciglio et Paredes à leur entrée sur le terrain. “C’est dommage parce que 90% du public nous soutient, mais il y en a 10 qui ciblent certains joueurs malgré tout – a expliqué Allegri -. C’est bien d’être critiqué en fin de match quand on se blesse, au contraire on a besoin du soutien de tout le monde pendant le match”. Bref, une défense au sabre pour chacun des membres de son groupe, presque due à un sursaut d’orgueil qui vous oblige à monter les fréquences à des tonalités plus marquées qu’à l’accoutumée. Max a entendu des milliers de commentaires venimeux dans son dos durant toutes ses années à la Juve, même lorsqu’il dominait la Serie A. Mais ce n’est pas un moment comme les autres : il est désormais le commandant d’une armée qui doit rester unie sous les mêmes couleurs. .

NOUVELLE APPROCHE

D’où la réprimande de Chiesa qui n’aurait pas voulu quitter le terrain à la fin, évidemment aussi prise dans la bagarre du moment, ou l’encouragement moins stylé que d’habitude à l’équipe immédiatement après le but refusé contre la Fiorentina. Les manteaux volaient rarement, lorsque cela était nécessaire pour donner un choc aux joueurs les jours qui risquaient de mal tourner. Cette détermination à bout de nerfs est désormais toujours nécessaire, car sans elle vous risqueriez d’être submergé dans le noir. Profitant de toute son expérience, Allegri semble être revenu sur ses premières années d’apprentissage, quand à l’époque de Cagliari il y avait d’abord un salut à conquérir ou même plus tôt, dans les catégories inférieures, il y avait tout à prendre et juste rien à prendre pour acquis. Après tout, c’est aussi la meilleure façon d’interpréter l’ADN de la Juve.



ttn-fr-4