Les réfugiés ukrainiens ne peuvent échanger d’argent nulle part, l’UE travaille sur une solution

Environ 4 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays vers l’Union européenne à cause de la guerre. Ils ont souvent du mal à transporter de l’argent en espèces. Les bureaux de change ne veulent pas toujours accepter les hryvnias car ils ne peuvent plus les remettre eux-mêmes contre des euros. Même dans les banques elles-mêmes, y compris en Belgique, les Ukrainiens n’obtiennent souvent aucune réponse. Le taux de change de la hryvnia a été artificiellement gelé à 32 hryvnia pour 1 euro depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais la valeur réelle est probablement bien inférieure en raison de la situation de guerre.

En conséquence, les banques ne veulent pas échanger la hryvnia au taux de change gelé : si elles offrent à nouveau les billets prochainement à la Banque centrale ukrainienne, elles ne savent pas combien d’euros elles recevront en échange. De plus, les banques ne savent pas non plus quand elles pourront se tourner vers la Banque centrale ukrainienne, puisqu’elle est fermée.

Il est toujours possible de payer avec la carte car ce sont les banques ukrainiennes elles-mêmes qui prennent le risque, mais cela aussi serait de moins en moins fluide car les pertes augmentent également pour elles.

La Banque centrale européenne travaille donc actuellement sur une solution par laquelle les banques sont assurées contre la perte probable. L’Union européenne garantirait ainsi le risque que court la BCE. “La question est de savoir quelle valeur et qui fournira cette garantie”, a déclaré Geert Sciot de la Banque nationale de Belgique à VRTNWS. Une option consiste à créer une sorte de fonds de guerre dans lequel les États membres déposent de l’argent. Cela peut alors garantir la hryvnia. De plus, les banques sont tenues de retracer l’origine de l’argent liquide au-delà de certains montants afin d’éviter qu’il ne soit question de blanchiment d’argent. Alors peut-être qu’il y aura des restrictions sur le nombre de hryvnia que les réfugiés peuvent échanger par jour ou à la fois.



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