"Les réfugiés ne sont pas la solution à un marché du travail tendu"déclare le ministre Crevits

La ministre du Travail Hilde Crevits (CD&V) s’oppose à un discours dans lequel les réfugiés ukrainiens sont vus comme la solution à la pénurie sur notre marché du travail. Le ministre Crevits l’a déclaré au Parlement flamand lors d’un échange de vues sur les conséquences de la guerre russe en Ukraine sur l’économie flamande et le marché du travail.

Plus de 30 000 Ukrainiens ont reçu une protection temporaire dans notre pays, en particulier des femmes et des enfants. Le ministre Crevits a souligné devant la commission flamande compétente que le VDAB est prêt à aider rapidement les réfugiés qui souhaitent trouver un emploi. Cela les rendrait également moins dépendants financièrement, selon le ministre. « Vous remarquez également que ces personnes demandent à pouvoir démarrer rapidement. »

« Pourtant, il y a un gros mais. Je me protège d’un discours où ces personnes sont perçues comme la solution à la pénurie sur notre marché du travail et où il faut les utiliser au sens propre comme au sens figuré à tout prix », a souligné Crevits. Après tout, il s’agit de personnes qui ont parfois dû fuir tête baissée vers une nouvelle région. Leur première priorité est de s’assurer qu’ils ont un toit au-dessus de leur tête et que les enfants peuvent aller à l’école. Ensuite, pour ceux qui le peuvent, s’ensuit l’éventuel accès au marché du travail.

Langue

De plus, certaines de ces personnes, qui n’ont fui que depuis quelques semaines, ne peuvent pas démarrer tout de suite, par exemple parce qu’elles parlent à peine l’anglais. Depuis le 1er mars, 630 Ukrainiens sont inscrits au VDAB et 29 travaillent. Sur ces 630, 141 ont été enregistrés en mars, mais la grande majorité n’a suivi que ces dernières semaines, ce qui, selon le ministre, est aussi « la logique même ».

Elle a également indiqué que plus de 3 000 postes vacants ont été signalés sur le site Internet du VDAB via le hashtag #werkplekvrij. Cette initiative est née à la suite de la guerre en Ukraine. Avec cette campagne, les employeurs veulent indiquer qu’ils donnent aux talents à l’étranger une chance de travailler. De plus, ils indiquent qu’ils veulent offrir un soutien supplémentaire pour réussir le recrutement.



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