Les procès concernant les chiens créent beaucoup de travail pour les municipalités | Chronique Hilbrand Polman

Les chiens et les agents municipaux ne font pas toujours bon ménage. Pas plus tard que la semaine dernière, Borger-Odoorn a subi une confrontation juridique avec une équipe de Rottweilers dans une maison de Valthermond. Le juge administratif a levé l’interdiction municipale visant ce chenil qui aux yeux de la municipalité était un élevage commercial alors que ses exploitants affirmaient qu’ils ne faisaient que pratiquer leur hobby.

Certains propriétaires voient leurs animaux comme leurs enfants et ont du mal à imaginer que d’autres les aiment moins, soient gênés par eux ou aient parfois carrément peur de leurs compagnons à quatre pattes. Enfin marcher 150 000 Néerlandais chaque année une morsure de chien. Les avocats municipaux ont donc les mains pleines de chiens et cela entraîne des situations étranges.

Trois maires de Drenthe ont récemment été traduits en justice parce qu’ils s’étaient fait confisquer un chien impatient de mordre. Bien que le juge administratif ait jugé qu’un chien saisi par Eric van Oosterhout (Emmen) était si dangereux qu’il valait mieux lui faire une injection, la commission municipale d’opposition a décidé que le chien pouvait être restitué à son propriétaire.

Marco Out (Assen) a été battu au Conseil d’État (!) dans un débat sur la question de savoir qui devait payer les frais d’hébergement d’un chien saisi. Marcel Thijsen (Tynaarlo) a finalement remporté une longue procédure contre un chien qui avait mordu deux fois une fillette de six ans.

A Valthermond, le mécontentement est particulièrement grand parmi les riverains, gênés par les aboiements et les lamentations. Le fait que le chenil soit composé de Rottweilers n’aura pas favorisé l’acceptation dans le quartier. Ce sont des chiens forts, quelque peu dominants. Il faut être capable de contrôler un tel chien lorsque vous l’achetez, mais malheureusement, les choses tournent parfois mal et des incidents mordants se cachent.

Pour des raisons formelles, le juge a donné tort à Borger-Odoorn. La municipalité n’a pas indiqué le nombre de chiens impliqués dans l’élevage commercial. Tout cela sera juridiquement correct, mais ce n’est pas satisfaisant. Les intérêts des résidents locaux ont été négligés dans cette affaire.

Onze chiens dans une maison, c’est beaucoup. Qu’ils soient là pour un passe-temps ou pour gagner de l’argent, les hurlements et les aboiements n’en sont pas moins.

Il est donc important que la municipalité fasse à nouveau ses devoirs et mette un terme à ces pratiques pour de bonnes raisons. En outre, Borger-Odoorn pourrait introduire une lourde taxe sur les chiens. Avec des tarifs plus élevés car les propriétaires ont plus de chiens.



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