Les prisons craignent une surpopulation accrue en raison de la détention immédiate de courtes peines

La Commission centrale de surveillance du système pénitentiaire (CTRG) met en garde contre « encore davantage de détentions dans des conditions inacceptables », puisque des peines de prison courtes, entre six mois et deux ans, seront également effectivement exécutées à partir du 1er septembre. Profondément préoccupé par le problème de surpopulation, le CTRG s’est donc tourné vers le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne. « La privation de liberté doit être évitée autant que possible. La prison est un remède ultime et doit le rester.

Pendant des décennies, les peines de prison allant jusqu’à trois ans ont rarement été exécutées, voire jamais, en raison du manque de place dans les prisons. Ils ont été remplacés par un bracelet de cheville et n’ont pas été pratiqués du tout avant six mois. Cette impunité est cependant l’une des raisons du taux élevé de récidive et donc aussi de la surpopulation carcérale, selon le ministre, qui a donc décidé de réintroduire progressivement les peines courtes pouvant aller jusqu’à trois ans.

Mais la courte peine de prison fait l’objet de critiques croissantes. Le CTRG a également exprimé son inquiétude l’année dernière sur les circonstances et leurs conséquences sur le problème de surpopulation. «Cela accroît déjà la pression sur les prisons», semble-t-il. Par ailleurs, la nouvelle infrastructure annoncée n’est pas disponible, dénonce le Conseil de Surveillance.

La situation devient incontrôlable. En termes de surpopulation, la Belgique est le pire pays d’Europe après la Roumanie, Chypre et la France. Par exemple, fin août, il n’y avait pas moins d’un millier de détenus de plus que la capacité carcérale totale qu’offre notre pays.

En outre, le CTRG ne voit pas de mal aux courtes peines de prison. Ils contribuent peu aux objectifs de détention tels que la resocialisation et le rétablissement et n’ont pas d’effet dissuasif. Cependant, les courtes peines de prison entraînent souvent des dommages liés à la détention, tels que la perte de travail, de logement, de relations sociales et des dettes supplémentaires, selon le CTRG. « La recherche montre que les peines alternatives telles que les travaux d’intérêt général et la surveillance électronique peuvent donner de meilleurs résultats que de courtes peines de prison. »



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