Les premières images du nouveau télescope spatial James Webb dévoilées

Le nouveau télescope spatial James Webb a pris ses premières images de l’univers. Le président américain Joe Biden a partagé hier soir la première image couleur que l’observatoire a faite de l’espace. Les agences spatiales des États-Unis (NASA), d’Europe (ESA) et du Canada (CSA) ont publié mardi les autres photos.

L’image montre des milliers de galaxies avec lesquelles vous pouvez remonter dans le temps 13 milliards d’années, selon la NASA. « C’est un jour historique », a déclaré Biden. Il a appelé l’image et le travail du télescope « un nouveau regard sur notre univers ». « Cela offre des opportunités sans précédent. Nous pouvons visiter des endroits que personne n’a jamais vus auparavant.

Le James Webb a été lancé le jour de Noël. Il est le successeur du célèbre télescope spatial Hubble, qui touche à sa fin. Fin janvier, après environ un mois de vol, le James Webb est arrivé sur son lieu de travail à 1,5 million de kilomètres de la Terre. Après son arrivée, tous les systèmes ont été testés et les instruments à bord ont été refroidis, l’un d’eux à une température de 266 degrés en dessous de zéro. Les rétroviseurs sont également ajustés. Ils regroupent la lumière qui vient de l’univers et l’envoient aux instruments de mesure.

Le James Webb a dix-huit miroirs hexagonaux qui s’assoient ensemble, mais peuvent se déplacer indépendamment les uns des autres pour faire la mise au point. Le miroir est en béryllium, recouvert d’une minuscule couche d’or de 100 nanomètres d’épaisseur. C’est mille fois plus fin qu’un cheveu humain ou qu’une feuille de papier. Le béryllium est léger, solide et peut résister au froid extrême. L’or permet au miroir de mieux voir la lumière infrarouge.

Big Bang

Maintenant que les premières photos ont été prises, les travaux préparatoires sont terminés et les recherches scientifiques pour lesquelles le James Webb a été construit commencent. Entre autres choses, le James Webb doit rechercher des planètes où la vie pourrait être possible, des galaxies lointaines et des traces du Big Bang. Il peut voir un milliard d’années plus loin dans le temps que Hubble.

Le projet américano-européen-canadien coûtera au total environ 8 milliards d’euros. Aux Pays-Bas, l’université de Leiden et l’institut de recherche TNO sont impliqués dans la mission, entre autres.



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