Les Polonais percent les murs de Moerdijk, les Allemands dans un coin


8 novembre 1944. Les chars polonais réduisent les murs en béton en décombres à coups de grenades. Les ouvertures dans les murs d’un mètre d’épaisseur autour de Moerdijk sont de plus en plus grandes. La situation de l’occupant allemand devient d’heure en heure plus critique.

À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.

250 habitants sont piégés dans le village, dans des caves. Un groupe de religieuses avait tenté de quitter le village la veille mais avait été arrêté par les Allemands.

Explosion
Après une nuit chez les habitants du Steenweg, ils décident de regagner le centre du village. Il n’y a jamais un moment de silence. Les explosions retentissent continuellement.

« Nous quittons nos caves tôt le matin et passons devant les maisons incendiées et les ruines du monastère sur la route détruite jusqu’aux voûtes de l’église. Il fait froid, sombre et boueux là-bas, mais nous nous y sentons en sécurité. Une religieuse anonyme écrit ceci dans son journal.

« Tronie de l’enfer »
Les femmes y sont en sécurité, mais pas les hommes. Un Allemand « au visage d’enfer » vient chercher trois jeunes hommes. Ils doivent abattre des arbres pour construire un barrage routier à 200 mètres du village. Le pasteur s’assoit également au sous-sol et les bénit. Les jeunes hommes sont embrassés par leurs parents et leur famille et emmenés par les soldats allemands pour les travaux forcés.

Sherman Firefly polonais devant la poste de Moerdijk, novembre 1944 (photo : archives)
Sherman Firefly polonais devant la poste de Moerdijk, novembre 1944 (photo : archives)

Béton
En dehors du village, sur le Steenweg et sur la route principale Rotterdam-Breda, les Polonais tentent de percer : littéralement. Il n’y a qu’une seule option pour éliminer ce dernier bastion allemand du Brabant : percer les murs de béton.

Cela fait déjà un jour que les chars polonais tirent sur cette barrière de béton de deux mètres d’épaisseur. 2 500 obus perforants ont désormais été tirés. Les murs s’effondrent peu à peu.

Un des murs en béton de Moerdijk après destruction (photo : archives)
Un des murs en béton de Moerdijk après destruction (photo : archives)

Le mur de la route principale la plus proche des ponts est le premier à s’effondrer. Maintenant, les trous sont suffisamment grands pour être traversés.

Le mien
L’attaque finale sur Moerdijk pourrait commencer le 8 novembre peu après midi. Un barrage d’artillerie de dix régiments soutient l’avancée des Polonais. Mais aussitôt le char de tête heurte une mine. Le colosse bloque la route et doit être remorqué.

Le deuxième char est probablement touché par une grenade antichar allemande et explose. L’attaque est stoppée.

Bunkers
Pendant ce temps, une autre unité polonaise réalise des gains territoriaux plus loin. Les Chasseurs de Podhale font irruption à la gare de Lage Zwaluwe. Ils se dirigent vers les vestiges du pont ferroviaire.

Là, ils se battent avec les Allemands dans les bunkers au pied des ponts. Au crépuscule, les Polonais voient que les Allemands envoient des bateaux depuis Dordrecht. Ils leur tirent dessus.

Camarades
La Kriegsmarine parvient à récupérer quelques hommes. Mais pas tout le monde. Ils retournent à Dordrecht et reçoivent les encouragements de leur commandant : personne n’est laissé pour compte.

Ils doivent donc récupérer leurs camarades, vers le Brabant, dans la nuit noire. La fin de la tête de pont n’est plus qu’une question d’heures.

Des « Stugs » détruits sur le Steenweg près de Moerdijk (photo : archives)
Des « Stugs » détruits sur le Steenweg près de Moerdijk (photo : archives)

Dans le Brabant, les Allemands ne se rendent pas. Cela arrive en Zélande. Le commandant des troupes Wilhelm Daser a déjà capitulé et les derniers Allemands de Walcheren déposent désormais les armes. La bataille de l’Escaut est terminée.

Mouvement des troupes
Maintenant que la menace allemande diminue rapidement dans le Brabant et en Zélande, les Alliés prennent des mesures. S’ensuit un énorme mouvement de troupes. Parce que la ligne de front est désormais la Meuse avec Hollandsch Diep. Ils constituent une barrière. Un retour allemand est peu probable, surtout sans ponts.

Les troupes alliées sont désespérément nécessaires ailleurs, pour avancer vers l’Allemagne hitlérienne. Aujourd’hui, environ 40 000 soldats sont en mouvement.

C’est ainsi que les ours polaires se rendent à Peel. Le front près de Venlo y pose toujours problème. Les Américains se rendent à Aix-la-Chapelle. Les Canadiens partent également. Une partie va aux positions sur la Meuse, une partie à Nimègue. Le remboursement est en cours. Les Polonais ont encore une tâche à accomplir : libérer Moerdijk.

Centre du village de Moerdijk, Steenweg (photo : archives)
Centre du village de Moerdijk, Steenweg (photo : archives)

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