Les pertes pour les actionnaires du Credit Suisse s’élèvent à 20 milliards

Le sauvetage du Credit Suisse accable non seulement les actionnaires de la banque, mais aussi certains obligataires avec des pertes de plus de 20 milliards de francs suisses (convertis en 20,23 milliards d’euros).

Pour les actions de la banque, 3 milliards de francs suisses ont été mis sur la table par UBS dimanche, alors que ces actions valaient encore près de 7,5 milliards de francs vendredi. En outre, les obligations dites «additionnelles de niveau 1» du Credit Suisse – d’une valeur de 16 milliards de francs suisses – ont été complètement déclassées. Ils sont donc devenus sans valeur, une procédure plutôt exceptionnelle en Europe, écrit l’agence de presse Bloomberg.

Pas de banques belges

Selon le journal ‘De Tijd’, qui se base sur une liste d’obligations AT1 publiée par Bloomberg, il n’y a pas d’institutions financières belges telles que des banques ou des assureurs parmi les créanciers. Les institutions qui doivent avaler des pertes sur ces obligations sont des parties suisses comme UBS ou Julius Baer, ​​​​en plus des gestionnaires d’actifs comme Blackrock, JPMorgan ou Allianz.

Le marché des obligations additionnelles Tier 1 d’autres banques financières européennes a enregistré lundi de lourdes pertes en raison de l’intervention du Credit Suisse.

Les actions d’UBS ont également été battues en bourse lundi. La banque suisse avait une bonne image – il n’y a pas eu de scandales et la banque était rentable – mais elle menace désormais d’être aux prises avec la difficile intégration du Credit Suisse. L’activité de banque d’investissement du Credit Suisse n’a pas encore été vendue et un nombre inconnu d’emplois devront être supprimés. L’acquisition ne devait pas être finalisée avant la fin de l’année.

Banque trop grande pour la Suisse?

En outre, il y a aussi des voix au sein du gouvernement suisse selon lesquelles la nouvelle banque fusionnée est en fait trop grande pour la Suisse. UBS-Credit Suisse aurait des actifs d’une valeur de 1500 milliards de francs, soit près de deux fois la taille du produit intérieur brut de la Suisse. Certains partis suisses demandent lundi de convoquer le Parlement pour une session exceptionnelle.



ttn-fr-3