Boeing a déclaré que ses pertes se sont creusées au premier trimestre car il a subi un coup de 1,2 milliard de dollars lié à la guerre en Ukraine et des charges dans son segment de la défense, de l’espace et de la sécurité découlant de son programme Air Force One.
Le groupe aérospatial a déclaré une perte nette de 1,24 milliard de dollars, ou 2,06 dollars par action, contre une perte plus restreinte de 561 millions de dollars, ou 92 cents par action, il y a un an.
Boeing, basé à Chicago, a enregistré une charge avant impôts de 212 millions de dollars en raison de «défis à court terme» découlant de la guerre en Ukraine.
La société a également annoncé des charges de 1 milliard de dollars dans un « trimestre désordonné » pour ses activités de défense, selon le directeur général Dave Calhoun. Cela comprenait une charge de 660 millions de dollars liée à la production d’Air Force One, l’avion présidentiel américain, entraînée par des coûts de fournisseurs plus élevés, ainsi qu’une charge de 367 millions de dollars liée à son programme T-7A Red Hawk, un système de formation de pilotes militaires, en raison aux contraintes de la chaîne d’approvisionnement et aux pressions inflationnistes.
Il a également prévu 1,5 milliard de dollars supplémentaires de coûts anormaux liés à son programme de gros porteurs 777 à partir du trimestre en cours, car il a arrêté la production et a de nouveau retardé la livraison du jet jusqu’en 2025.
Les revenus ont chuté de 8% par rapport à il y a un an pour atteindre 14 milliards de dollars, en deçà des attentes de 16 milliards de dollars, selon les analystes interrogés par Refinitiv. Les actions ont chuté de 12,6% à 146 $ dans les échanges du matin mercredi, avant de réduire leurs pertes pour s’échanger à 9% de moins.
« Nous avons encore du travail à faire », a déclaré Calhoun dans un message aux employés alors que l’entreprise a dépensé 3,2 milliards de dollars de liquidités au premier trimestre. Calhoun s’attend à ce que Boeing génère un flux de trésorerie d’exploitation positif pour l’ensemble de l’année à mesure que d’autres programmes se redressent.
Les retards d’Air Force One et du 777 surviennent alors que Boeing a dû faire face à de nombreux revers dans son programme Dreamliner après la découverte de défauts de fabrication et une enquête ultérieure par les régulateurs américains, aggravant ainsi les problèmes de l’entreprise.
La production du 787 Dreamliner est restée au point mort, bien que Boeing ait déclaré avoir soumis son plan de certification à la Federal Aviation Administration des États-Unis, avec des retouches terminées sur les avions initiaux. Les coûts totaux liés au gros porteur sont restés inchangés à 5,5 milliards de dollars.
La production a augmenté sur le 737 Max et devrait atteindre un rythme de production de 31 par mois au deuxième trimestre. L’avion a été remis en service dans la plupart des pays, la Chine étant la principale exception, après son immobilisation mondiale après deux accidents mortels.