Les Pays-Bas restent opposés à l’adhésion de la Bulgarie à l’espace Schengen, mais approuveront jeudi prochain l’admission de la Croatie et de la Roumanie. Le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et migration, VVD) l’a déclaré vendredi après le Conseil des ministres. Selon Van der Burg, la Bulgarie ne peut pas encore être admise dans l’espace européen sans contrôles aux frontières intérieures, car le pays ne remplirait toujours pas certaines conditions d’État de droit.
La Commission européenne et le Parlement européen sont favorables à l’admission des trois pays, mais tous les États membres doivent être d’accord à l’unanimité. Selon le Premier ministre Mark Rutte (VVD), les Pays-Bas votent contre l’admission de la Bulgarie car la lutte contre la corruption et le crime organisé dans le pays n’est pas encore en ordre. Si les Pays-Bas ne sont plus préoccupés par l’Etat de droit bulgare, Rutte pourrait dire qu’ils seront d’accord « dans le courant de l’année prochaine », rapporte l’agence de presse ANP.
Les Pays-Bas sont le seul obstacle au débat, qui a longtemps provoqué une grande agacement à Bruxelles. L’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à la zone est sur la table depuis dix ans. Selon Rutte, la décision de lever le blocus pour la Roumanie, où les Pays-Bas avaient les mêmes préoccupations, est déjà un « grand pas ». Les Pays-Bas ne s’opposaient pas auparavant au blocus de la Croatie. Ce Espace Schengen se compose désormais de 22 pays dans lesquels les résidents peuvent voyager librement à travers les frontières.
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