Les Pays-Bas promettent des commandes à la Belgique après que l’achat de frégates coûte plus cher, mais Filip ne peut pas monter à bord d’un navire néerlandais

La ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) et sa collègue néerlandaise Kajsa Ollongren ont signé les accords lors de la visite d’État de Willem-Alexander et Máxima dans notre pays. Ils l’ont fait à bord de la frégate hollandaise De Ruyter. Ce navire de guerre est pour l’occasion dans le port d’Anvers, à côté de la frégate belge Louise-Marie pour marquer l’intense coopération entre les forces navales des deux pays.

Les deux pays déposent chacun environ deux milliards d’euros pour renforcer leur marine avec deux frégates dites ASW (Anti-Submarine Warfare). C’est bien plus que ce sur quoi la Belgique avait compté. En 2018, le prix était encore estimé à 1,2 milliard d’euros. Pour y remédier, les Pays-Bas commandent 355 millions d’euros aux entreprises belges. La société néerlandaise Damen construit les frégates.

Cependant, Filip et Willem-Alexander n’ont pas pu participer ensemble à la cérémonie de signature à De Ruyter, rapporte le journal néerlandais ‘Algemeen Dagblad ». Contrairement à son collègue néerlandais, Filip est le commandant en chef de toutes nos forces armées, y compris la marine. Et puisque le navire néerlandais est désormais dans les eaux belges, Filip devrait prendre le commandement de la frégate dès son entrée.

La solution : la reine néerlandaise Máxima a emmené sa collègue belge la reine Mathilde avec elle sur De Ruyter et Willem-Alexander a accompagné Filip sur la frégate belge la Louise-Marie.

Les marines néerlandaise et belge travaillent en étroite collaboration. La Belgique prend la tête de l’achat de douze chasseurs de mines, les Pays-Bas prennent la tête du remplacement des quatre frégates M des deux pays. Ils ont été commandés dans les années 1990. En décembre 2005, la Belgique a acheté deux navires aux Pays-Bas, le Léopold 1 et le Louise-Marie, pour 230 millions d’euros.

Les nouvelles frégates sont spécialisées dans la lutte contre les sous-marins, mais peuvent également affronter des navires ennemis et des adversaires aériens. Ils devraient être prêts dans environ sept ans et durer quarante ans.