Les patients asymptomatiques qui choisissent de ne pas s’isoler permettent au virus de se propager. C’est comme s’ils adhéraient volontairement à son appel aux armes


Antonella Baccaro (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

À à la maison avec Covid. Après l’avoir longtemps évitée, recourant à toutes sortes de précautions, j’ai craqué aussi.

Je l’ai pris en vacances, quand mes défenses, pour pouvoir profiter pleinement du repos, se sont pour une fois abaissées, se réduisant toujours à la protection du masque dans les endroits les plus fréquentés.

Rester confiné chez soi avec le Covid c’est très différent de rester là pour l’évitercomme nous l’avons fait pendant les confinements.

Trivial, me direz-vous. Mais je ne parle pas du fait objectif que la conscience d’être malade rend plus acceptable d’être en prison que de s’isoler pour éviter la simple possibilité d’être infecté.

Je fais plutôt référence au sentiment d’être en dangeraprès avoir longtemps été ceux qui l’ont combattu, l’évitant.

Si vous y réfléchissez, c’est un renversement fondamental des rôles d’un point de vue psychologique. C’est une chose de jouer la défense contre le mal, c’en est une autre de faire involontairement partie de son escadron d’attaque.

Se sentir sournoisement recruté par une force maléfique qui tente systématiquement, à travers nous, de réaliser le but de nous anéantir, ou du moins de nous affaiblir, obtenant ainsi sa propre survie, est quelque chose qui lutte avec la vision de nous-mêmes. De nous en tant qu’êtres humains, dotés de la capacité de discernement et de libre choix à l’égard du bien et du mal.

Ainsi, le choix de certains patients asymptomatiques de ne pas s’isoler est libre, conscient (et imprudent), laissant le virus suivre son cours et adhérant volontairement à son appel aux armes.

Mais si le Covid n’a pas le choix, étant une machine de guerre programmée pour nous tuer, plus grave encore est l’attitude de ceux qui, pouvant s’échapper, suivent délibérément ses ordres.

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Et si la justification très courante du « devoir travailler » peut sembler a minima acceptable, quand la couverture légale de la maladie n’est pas là, l’excuse de s’ennuyer seul à la maison semble insultante. Pourtant je l’ai entendu de mes propres oreilles.

Non, Covid ne nous a pas rendus meilleurs, mais il ne nous a pas aggravés non plus. Il nous a simplement mis devant nous pour ce que nous sommes : des personnes libres de choisir entre le bien et le mal.

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