Les pasteurs viennent de plus en plus de l’étranger : « Il faut toujours un certain temps pour s’y habituer »


1/2 Le père Pushpa Raj dans « son » église à Nijnsel (photo : Hans Janssen).

Un pasteur sur trois dans le diocèse de Breda vient de l’étranger. La pénurie de prêtres néerlandais est moins grande dans le diocèse de Den Bosch, mais il y aura également besoin de davantage de prêtres étrangers à l’avenir. Pourtant, les deux diocèses ne sont pas inquiets. « Il faut toujours un certain temps pour s’habituer aux nouvelles nominations, mais chaque prêtre qui commence à travailler ici a une histoire inspirante.

Photo du profil de Hans Janssen

Dans le passé, des prêtres néerlandais étaient envoyés prêcher la foi en tant que missionnaires. Au cours des dernières décennies, l’activité missionnaire a été inversée et les prêtres d’autres pays doivent ici compenser le manque de pasteurs néerlandais. Le diocèse de Den Bosch parle d’un message sur le mur : « Cela en dit long sur la vulnérabilité du fait que de moins en moins de personnes aux Pays-Bas se sentent appelées. Mais il voit aussi des côtés positifs : « Nous sommes une Église mondiale ».

Image : Radiodiffusion Brabant.
Image : Radiodiffusion Brabant.

Les gens qui vont encore à l’église dans le Brabant sont confrontés à des pères venus de Belgique, mais aussi de pays lointains comme l’Argentine, les Philippines, l’Indonésie, le Cameroun, le Nigeria et l’Ouganda. Avant de commencer ici, les prêtres doivent maîtriser la langue néerlandaise, ce qui peut parfois poser problème, explique le diocèse de Den Bosch. Un parcours d’intégration est également obligatoire. Ils découvrent ainsi nos us et coutumes.

« La foi transcende les différences culturelles. »

Tout cela nécessite un ajustement et une période d’habituation. Également pour les nouveaux arrivants entre eux, selon un porte-parole du diocèse de Breda : « Quatre frères vivent ici ensemble, tous issus d’un pays et d’une culture asiatiques différents. Pourtant, ils parviennent à se montrer fraternels et hospitaliers. Ils surmontent leurs différences culturelles parce que leur foi est plus importante.

Avec l’arrivée des missionnaires 2.0, un nouveau monde s’ouvre également aux fidèles. À Nijnsel et Den Dungen, cela se passe bien depuis des années. Le père Pushpa Raj (44 ans) est ici tenu en haute estime. L’Indien est de petite taille, mais il a un grand cœur, selon les paroissiens. « Il est doux et aimable », c’est ainsi que l’un d’eux le décrit.

« Je suis heureux de pouvoir signifier beaucoup en tant que berger. »

Le père Pushpa maîtrise également très bien le néerlandais : « Je l’ai appris de manière ludique en traduisant d’abord tout en anglais. » Il n’a pas été envoyé ici pour gagner des âmes, mais il s’est vite rendu compte qu’il y avait du travail à faire. « En Inde, quatre messes ont lieu le dimanche, ici il y a beaucoup moins de services. Je ne vais pas juger, je suis heureux que les gens soient ouverts à moi et que je puisse compter beaucoup pour eux en tant que berger.

L’Indien a été récemment rappelé dans son pays natal. Avec un sabot en souvenir, le père est monté à bord de l’avion pour retourner en Inde. « Avec une douleur au cœur, mais oui, le devoir m’appelle », a-t-il déclaré. « J’avais été nommé par l’évêque pour rester plus longtemps dans le diocèse, mais un collègue était décédé en Inde. Et comme je parle la langue de sa paroisse, on m’a demandé de le remplacer.

Mais un prêtre indien n’en est pas un autre. L’aumônier maréchal Stanislas, qui rend ce dimanche ses derniers services à Liempde et Boxtel, doit partir après quatre ans pour une autre raison. Ses compétences linguistiques sont insuffisantes. Son successeur ? John Varikuti de… Inde.

Aumônier Maréchal Stanislas, à gauche (photo : Jo Custers, secrétaire de la paroisse du Sacré-Cœur).
Aumônier Maréchal Stanislas, à gauche (photo : Jo Custers, secrétaire de la paroisse du Sacré-Cœur).



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