Les partisans de Bolsonaro paralysent les autoroutes

De la rédaction de BZ

Alors que l’ex-président se cache, ses partisans paralysent le Brésil.

Pour protester contre le résultat de l’élection présidentielle d’hier, les partisans de Jair Bolsonaro (67 ans), qui a été démis de ses fonctions, ont érigé plus de 200 barrages routiers dans le pays sud-américain.

Des axes de circulation importants tels qu’une autoroute urbaine dans la métropole économique de Brasilia et une route de liaison entre Rio de Janeiro et São Paulo ont été partiellement bloqués par des obstacles brûlants, et la circulation s’est presque complètement arrêtée.

Des kilomètres d’embouteillages se sont développés. Surtout avant les vacances de la Toussaint mercredi, un nombre particulièrement important de Brésiliens étaient en déplacement et n’allaient pas plus loin. La plupart des manifestants étaient des camionneurs, comme l’a rapporté le journal brésilien « Folha de S. Paulo » lundi soir (heure locale), citant la police.

Selon la « Folha », certains manifestants ont accroché des drapeaux brésiliens sur leurs camions, et certains ont également insulté le président élu Luiz Inácio Lula da Silva (77). Les camionneurs de soutien de Bolsonaro sont une profession puissante au Brésil car une grande partie du transport de marchandises du pays se fait par route.

Les flambées de violence précédemment redoutées ne se sont en grande partie pas matérialisées, mais selon « Folha », il y a eu de nombreuses émeutes parmi les conducteurs en colère. Le président de la Cour suprême électorale a ordonné à la police de mettre fin aux blocages.

L’ex-président de gauche Lula, qui a dirigé le Brésil de 2003 à 2010, a remporté le second tour des élections à la présidence du plus grand pays d’Amérique latine par une marge très mince. Il a obtenu 50,9% des voix dimanche, le sortant de droite Bolsonaro a obtenu 49,1%.

Bolsonaro est alors entré dans la clandestinité et n’a pas fait de commentaire 24 heures après l’annonce du résultat. Avant même l’élection, on craignait que Bolsonaro ne reconnaisse pas le résultat et plonge ainsi le plus grand pays d’Amérique latine dans une crise. (dpa, shu)



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