Les partis chrétiens résistent à un groupe choquant à Hoogeveen

Les partis politiques chrétiens « anti-chrétiens et offensants » de Hoogeveen appellent le groupe de black metal Rotting Christ. Ce groupe se produit sur le podium, l’annonce de cela sur les panneaux d’affichage a frappé CDA, ChristenUnie et SGP dans le mauvais sens.

À Hoogeveen, des panneaux d’affichage annonçaient la performance du groupe grec jeudi. « Nous pensons que ce genre de publicité est contraire à la moralité et inutilement blessant. Cela s’applique certainement aux communautés religieuses et aux églises de Hoogeveen », ont écrit les parties dans une lettre ouverte au Podium. « L’image sur la signalisation de ce groupe est douloureuse car elle insulte la foi chrétienne. Une telle publicité n’est pas non plus acceptée envers les autres groupes religieux. »

Les parties pensent que certains des Hoogeveners sont consciemment choqués par les expressions du groupe. « Ils utilisent des symboles du satanisme, comme une croix sur la tête. Nous aurions absolument fait cela s’il s’agissait du bouddhisme ou de l’islam », a déclaré le chef du parti par intérim du CDA Haaije Feenstra-Paas. « Nous pensons qu’il faut traiter les minorités avec respect, et donc aussi la chrétienté. Nous sommes habitués à l’humour et à la provocation, mais cela va trop loin. »

Les affiches ont depuis été retirées. Het Podium n’a jamais déclaré qu’il avait l’intention de vouloir blesser les gens.

Les trois partis politiques sont particulièrement préoccupés par le fait que le Podium est une institution subventionnée. « Nous sommes contre le fait de blesser délibérément les gens, surtout si un groupe est en partie payé avec de l’argent public », déclare Feenstra-Paas. « Il y a la liberté d’expression et il n’y a pas de discussion sur les goûts. Si c’est un groupe de fans qui embauche lui-même un groupe et y investit de l’argent, c’est une autre histoire. »

Les parties poseront des questions au bourgmestre et aux échevins sur la situation. Mais les partis politiques ont-ils leur mot à dire sur les programmes des institutions culturelles ? « Nous n’intervenons jamais là-dedans, c’est ce que pensent les experts de la culture. Mais nous pensons que c’est un pont trop loin, et nous devons donc en tenir compte », déclare Feenstra-Paas.



ttn-fr-41