Les parents Émile (2,5 ans) réagissent pour la première fois à la mystérieuse disparition de leur fils : « On craint le pire »


Les parents du petit français Émile (2,5 ans) ont réagi pour la première fois à la disparition de leur fils, porté disparu depuis près de deux mois. « Nous craignons le pire, mais nous espérons toujours », affirment les parents inquiets. Il existe plusieurs théories sur ce qui a pu arriver au tout-petit. Ève Chancel, journaliste au journal Le Parisien, a quant à elle ouvert une nouvelle piste à partir de deux témoignages. Le petit Émile est peut-être tombé en route vers sa cabane dans les arbres préférée.

Émile, deux ans et demi, est introuvable depuis le 8 juillet. Le bambin jouait ce jour-là dans le jardin de ses grands-parents dans le Haut-Vernet, un hameau de 125 habitants dans le sud-est de la France, lorsqu’il a disparu vers 17h30. Les enquêteurs ont lancé des recherches à grande échelle et ratissé toute la région, mais sans succès. Depuis fin juillet, les chiens renifleurs sont également actifs dans le Haut-Vernet.

« Espoir d’un miracle »

Pour la mère Marie et le père Colomban, la mystérieuse disparition de leur fils Émile est un véritable cauchemar. Le couple a d’abord répondu dans une interview accordée au magazine catholique « Famille Chrétienne ». « On ne peut qu’imaginer le pire, mais en même temps on continue d’espérer », dit Colomban. « Parfois, nous sommes submergés par la tristesse et la peur. On désespère un instant, puis c’est comme si l’espoir nous soulevait », raconte Marie.

Les parents concernés disent espérer « un miracle de Dieu », mais ont également une grande confiance dans le travail des chercheurs. Ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une grande empathie depuis le début.

REGARDER. Ce qui est arrivé à Émile disparu reste un mystère

Dans l’interview, les parents dénoncent également les nombreux potins qui circulent sur leur famille. Par exemple, on a appris plus tôt que la famille d’Émile est très à droite et catholique. Les médias français ont également appris que Colomban avait dû comparaître devant le tribunal en 2018 pour une agression présumée contre un groupe d’étrangers. Il a également été actif au sein du groupe d’extrême droite Bastion Social Marseille. En 2021, il figurait sur la liste électorale d’Éric Zemmour, un homme politique précédemment accusé d’incitation à la discrimination raciale. Et puis, il y a l’histoire de la maison des grands-parents d’Émile qui a été incendiée il y a quelques années. Il s’agissait peut-être d’une action haineuse contre leurs sympathies d’extrême droite.

« La désinformation et la haine existent, et cela s’est confirmé de manière choquante après la disparition d’Émile », ont déclaré Marie et Colomban. « Nous sommes conscients que la plupart des journalistes ne comprennent pas le monde catholique. Tout peut être déformé, voire volontairement caricaturé (…). Certains médias malveillants ont pris la liberté de dire n’importe quoi sur nous sous prétexte que nous sommes catholiques. »

Le petit Émile (2,5 ans) est porté disparu depuis le 8 juillet. © RV

Cabane dans les arbres

Entre-temps, deux nouveaux témoins dans cette affaire se sont manifestés. « Il s’agit d’un adolescent et d’un retraité avec un chien. Tous deux auraient vu Émile peu avant sa disparition», rapporte Ève Chancel, journaliste au Parisien. Mais les deux ne sont pas d’accord sur la destination du bambin. » L’adolescent aurait aperçu Émile dans une rue menant au centre du Haut-Vernet, tandis que le retraité affirme que le bambin s’est rendu à pied jusqu’à l’endroit « où les enfants ont une cabane particulière dans les arbres ». Cet endroit est potentiellement dangereux car la cabane est située « sur une colline avec une falaise à proximité », explique Chancel.

L’hebdomadaire français « Le Nouveau Détective » confirme cette idée. L’hebdomadaire s’appuie sur « une source proche de l’enquête ». Ce dernier affirme que le matin du 8 juillet, le petit Émile est allé jouer avec ses neveux dans la cabane perchée « un peu plus loin sur le sentier escarpé qui mène au col du Labouret ». Dans la cabane, Émile aurait pu se détendre, loin de son « grand-père strict ».



« Refuser n’était pas une option »

Lorsque les enfants doivent rentrer déjeuner à la maison, Émile refuse. Il voulait rester dans la cabane. « Les autres ont failli le forcer à rentrer chez lui », semble-t-il. Après le déjeuner, le bambin a d’abord fait une sieste l’après-midi, mais lorsqu’il s’est réveillé vers 16h30, l’enfant ne voulait qu’une chose : retourner à la cabane dans les arbres. Cependant, le grand-père d’Émile avait d’autres projets. « Il voulait faire une clôture pour les chevaux dans un pâturage voisin. Tous les enfants devaient aider, refuser n’était pas une option », écrit « Le Nouveau Détective ».

Pendant que sa famille récupérait les matériaux pour la clôture, Émile jouait un moment dans le jardin. Peu de temps après, le petit enfant a disparu. Bien que rien ne soit sûr pour le moment, il est possible qu’Émile se soit rendu seul à la cabane dans les arbres et y soit malheureusement tombé. C’est une option envisagée par les chercheurs, mais qui n’a donné aucun résultat pour l’instant. Par exemple, les détectives ont déjà fouillé les environs de la cabane et n’ont trouvé aucune trace du petit garçon.



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