124 personnes auraient été tuées lors d’une attaque des paramilitaires Forces de soutien rapide (RSF) contre le village soudanais d’Al-Sireha. C’est ce qu’a rapporté dimanche l’agence de presse Reuters, sur la base d’informations provenant du Comité de résistance Wad Madani, un groupe militant pro-démocratie.
Selon les militants, il s’agit de l’incident le plus meurtrier depuis le début de la guerre entre les RSF et l’armée gouvernementale. Cette guerre a commencé il y a dix-huit mois, lorsque l’intégration des paramilitaires dans l’armée nationale a échoué.
Le village d’Al-Sireha est situé dans l’État agricole de Gezira, au sud-est de la capitale Khartoum. Cette attaque serait un acte de vengeance après la remise aux forces gouvernementales de l’officier de haut rang des RSF, Abuagla Keikal. L’officier est issu de l’État agricole.
Pillage
Les habitants de Gezira sont pris pour cible par RSF depuis des mois. Ce groupe de combat paramilitaire est composé de combattants arabes et arabisés et est connu pour ses pillages et ses viols. Les RSF ont désormais pris le contrôle de grandes parties du Soudan.
Les puissances étrangères sont également impliquées dans la guerre. L’armée gouvernementale est soutenue, entre autres, par l’Égypte et l’Iran, et les RSF par les Émirats arabes unis.
Onze millions de personnes ont fui la guerre au Soudan. La famine a également éclaté dans certaines parties du pays. Les Nations Unies la qualifient de l’une des pires crises humanitaires au monde.
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