Les organisations environnementales exigent la modification de l’accord sur l’azote

Une enquête publique sur l’accord du gouvernement flamand sur l’azote se poursuivra jusqu’au 17 juin. Cela signifie que toute personne qui se sent défavorisée peut s’y opposer. Le Bond Beter Leefmilieu, Natuurpunt, le Limburg Environmental Dome et la Fédération environnementale de Flandre occidentale appartiennent à cette dernière catégorie. « Nous déposerons ensemble un avis d’opposition », informent-ils Le matin

Avec son plan azote, le gouvernement flamand veut réduire les émissions nocives d’azote. L’Europe l’exige. Cependant, l’approche est très sensible, car près de la moitié des émissions sont causées par l’agriculture. 41 fermes doivent fermer d’ici 2025. Cela crée beaucoup de résistance de la part des agriculteurs. D’autre part, le mouvement nature estime que le gouvernement devrait aller encore plus loin.

lettre

Hier, les organisations environnementales ont également envoyé une lettre à tous les maires flamands. Avec cela, ils veulent contrecarrer la lettre qui a été envoyée plus tôt par le Boerenbond. Le groupe d’intérêt des agriculteurs souhaite que les règles sur l’azote pour l’agriculture soient assouplies autant que possible, tandis que le mouvement pour la nature préfère le contraire.

L’un des problèmes cités par les organisations environnementales est les interventions techniques que les agriculteurs peuvent utiliser pour réduire leurs émissions d’azote, comme les épurateurs d’air ou les sols d’écuries à faibles émissions. En pratique, ils n’atteignent pas toujours la réduction d’azote promise. « Lors des contrôles, les épurateurs d’air ne sont souvent pas allumés car ils consomment beaucoup d’eau et d’énergie », explique Heleen De Smet (BBL). Ils exigent que l’on s’intéresse à la réduction réelle et non à la réduction théorique.

Ce point n’est pas sans importance, car aux Pays-Bas, les mesures techniques ne répondent pas toujours à ce qu’on attend d’elles. En conséquence, les organisations environnementales contestent avec succès les permis délivrés aux agriculteurs. Une façon de travailler plutôt agressive que les organisations belges espèrent éviter. De Smet : « Mais si nous savons à l’avance que les mesures ne seront pas suffisantes pour atteindre nos objectifs environnementaux, à quoi bon ? »

Nouveau ministre

Soyons clairs : les organisations environnementales ne rejettent pas complètement l’accord sur l’azote, mais elles estiment qu’il doit être renforcé. Par exemple, ils estiment que l’accord tient trop peu compte d’autres problèmes environnementaux, comme la qualité de l’eau. L’agriculture agro-écologique, sans engrais ni pesticides, devrait également être davantage encouragée.

L’enjeu est immédiatement dans le plat du nouveau ministre de l’Agriculture Jo Brouns (cd&v), qui prêtera serment aujourd’hui. Le Limbourgeois a été chargé au sein de cd&v d’apaiser le mécontentement des agriculteurs. Il devra non seulement convaincre les organisations environnementales pour cela, mais aussi le ministre de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA). Le dossier est de la dynamite politique.



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