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Les offres d’emploi aux États-Unis sont tombées à leur plus bas niveau depuis plus de trois ans en juillet, ce qui maintient la Réserve fédérale sur la bonne voie pour abaisser les taux d’intérêt plus tard ce mois-ci.

Selon l’enquête sur les offres d’emploi et la rotation du personnel publiée mercredi par le ministère du Travail, 7,7 millions de postes étaient vacants en juillet. Ce chiffre est en baisse par rapport aux 7,9 millions de juin et constitue le total le plus bas depuis janvier 2021.

Les économistes, qui considèrent les offres d’emploi comme un indicateur de la demande de main-d’œuvre, s’attendaient à 8,1 millions d’ouvertures d’emploi, selon un sondage Reuters.

Les offres d’emploi ont suivi une tendance à la baisse par rapport à leur pic de 2022, le marché du travail ayant ralenti, chutant de 13 % au cours de l’année écoulée. Les licenciements ont également légèrement augmenté pour atteindre 1,8 million, le niveau le plus élevé depuis mars 2023, ce qui indique une fois de plus que la demande de travailleurs ralentit.

Daniel Zhao, économiste en chef du site d’emploi Glassdoor, a déclaré que le rapport « réaffirme que le marché du travail pandémique est terminé ».

« Les mesures du marché du travail se sont largement normalisées par rapport à leurs extrêmes de 2021-2022, voire ont dépassé la « normale » et sont entrées en territoire plus faible », a-t-il ajouté.

Les chiffres sur les offres d’emploi surviennent après que le rapport sur les salaires du mois dernier ait été plus faible que prévu et que les révisions annuelles des rapports précédents aient montré que la croissance de l’emploi avait ralenti.

Les investisseurs attendent avec impatience les chiffres de l’emploi non agricole du mois d’août, qui seront publiés vendredi. Les prévisions suggèrent que les créations d’emplois rebondiront de 114 000 à 160 000.

Les rendements des obligations d’État américaines ont fortement chuté en réaction aux données du marché du travail publiées mercredi. Le rendement des bons du Trésor à deux ans, très sensible aux changements d’anticipations de politique monétaire, a chuté de 0,1 point de pourcentage à 3,79 % après la publication des données de mercredi. Le rendement de l’obligation de référence à 10 ans a chuté de 0,06 point de pourcentage à 3,79 %.

La baisse des offres d’emploi suscite également l’espoir que la Fed réduise ses taux d’intérêt par rapport à leur niveau actuel de 5,3 %, un sommet depuis 23 ans, lors de la prochaine réunion de la banque centrale américaine, plus tard ce mois-ci.

Les prix à terme ont indiqué que les traders pariaient sur une baisse des taux d’intérêt d’au moins un quart de point lorsque les responsables de la Fed se réuniront plus tard ce mois-ci, avec un total de plus d’un point de pourcentage de baisses prévues pour le reste de l’année.

Les responsables ont déclaré qu’ils n’avaient pas besoin de constater une faiblesse supplémentaire sur le marché du travail pour être sûrs que l’inflation, qui a atteint son plus haut niveau depuis près de quatre décennies à la suite de la pandémie, était en train d’être maîtrisée.

Alors que les craintes d’une baisse des prix s’atténuent, les responsables de la Fed se concentrent désormais sur le maintien d’un marché de l’emploi sain. Ils craignent que le ralentissement économique ne se transforme en récession et ne mette en péril des millions d’emplois américains.

Jusqu’à présent, les responsables maintiennent qu’il existe un moyen de ramener l’inflation à l’objectif de 2 % sans nuire au marché de l’emploi, mais les économistes préviennent que cela dépendra de la capacité de la Fed à déterminer le bon moment et la rapidité avec laquelle elle abaissera les taux d’intérêt.



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