Berlin (Reuters) – Les communes allemandes ont atteint leur point de rupture en raison de l’afflux massif de réfugiés.
Il n’est pas possible d’accepter un nombre illimité de personnes dans ce pays, a déclaré mercredi le directeur général de l’Association allemande des villes et communes, André Berghegger, lors de la conférence de presse annuelle à Berlin. « Nous avons donc besoin d’un changement dans la politique migratoire, tant au niveau européen que national. » Cet afflux doit être ordonné, contrôlé et réduit.
Selon certaines informations, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de réfugiés de guerre en provenance d’Ukraine au cours des deux dernières années. Avec plus de 300 000 personnes arrivant en Allemagne, le nombre de demandeurs d’asile le plus élevé depuis 2016 a été enregistré l’année dernière. « Dans de nombreuses communes, il n’existe plus aucune possibilité de logement », a déclaré Berghegger. Les villes et les collectivités sont souvent contraintes de recourir à des hôtels ou d’installer des conteneurs. L’utilisation des salles de sport est également à nouveau discutée.
« En outre, comme dans d’autres domaines, il devient de plus en plus difficile de trouver du personnel à plein temps capable de s’occuper des gens », a déclaré le directeur général. Les cours de langue et d’intégration n’ont pas pu être organisés en nombre suffisant. « Dans ces conditions, une intégration réussie devient de plus en plus difficile. »
ANCRER LA TÂCHE COMMUNAUTAIRE DANS LA LOI FONDAMENTALE
La politique migratoire doit donc être réorganisée. « Des changements juridiques visant à accélérer le rapatriement des personnes n’ayant aucune perspective de rester sont très importants », a déclaré Berghegger. Il faudrait également les mettre en œuvre. Cela enverrait un excellent signal. La liste des pays d’origine sûrs devrait également être remise en question et élargie.
L’Association des villes et communes considère l’allègement financier accordé aux communes comme une autre clé du bon fonctionnement de l’intégration. «Nous devons emprunter de nouvelles voies durables à long terme», exige l’association dirigeante. « Cela inclut l’inscription de la politique migratoire dans la Loi fondamentale en tant que tâche commune des gouvernements fédéral et des Länder. » Le « bingo des responsabilités » entre le gouvernement fédéral et celui des Länder sur ces questions importantes et leur financement doit cesser.
(Rapport de René Wagner, édité par Reinhard Becker. Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe éditoriale à [email protected])