Aujourd’hui, elle fête ses 55 ans, mais quelque part c’est aussi son troisième. Depuis janvier 2020, Delphine est officiellement princesse de Belgique et à bien des égards, cela ressemblait au début de sa vraie vie. « J’étais une célébrité à scandale », a-t-elle déclaré au journal en 2020 Le Soir. « Maintenant, je peux vraiment vivre. J’existe. »
Plus de trente ans à attendre qu’elle ait raison
L’histoire de Delphine en quelques mots : elle est née en 1968 sous le nom de Delphine Boël, fille de la baronne Sybille de Selys Longchamps et du magnat de l’acier Jacques Boël. Pour des raisons qui lui sont inconnues, elle a été forcée de vivre à Londres à l’âge de huit ans avec sa mère et son nouveau mari, Michael-Anthony Rathmore Cayzer. A dix-sept ans, Delphine découvre qu’elle est la fille du roi Albert de Belgique, qui a eu une relation avec sa mère de 1982 à 1996, alors qu’il était encore prince.
En fin de compte, il faudrait plus de trente ans avant qu’Albert n’admette cela. En 2013, Delphine a porté plainte pour prouver une fois pour toutes qui était son père grâce à un test ADN. En 2019, l’ancien roi Albert a finalement été contraint de le faire par un juge. Et le 27 janvier 2020, il a reconnu Delphine comme sa fille illégitime. A partir de ce moment elle devient Delphine de Saxe-Cobourg, la princesse Delphine et ses enfants Joséphine (19 ans) et Oscar (14 ans) deviennent également princesse et prince.
Couronnes, trônes et drapeau belge
Beaucoup et très peu de choses ont changé dans la vie de Delphine en même temps. Oui, elle était maintenant princesse et oui elle a droit à une partie de la fortune du roi Albert en cas de décès, mais Delphine est déjà issue d’une famille très riche et ne voit pas forcément son nouveau titre comme quelque chose de purement positif.
Elle est artiste de naissance et bien qu’elle s’inspire toujours de sa vie privée pour son art (une grande partie de son art au début tournait autour des couronnes, des trônes et des couleurs du drapeau belge), l’art et la royauté ne vont pas toujours ensemble. Delphine : « Mon parcours n’est pas un atout dans le monde de l’art et je considère ma carrière comme essentielle. »
Le royal belge le plus coloré
Cependant, cette histoire fait d’elle peut-être la royale belge la plus colorée de tous les temps. Car bien que Delphine veuille vraiment rester elle-même dans son art, elle intègre également cet art dans sa nouvelle vie royale. Cela a été immédiatement apparent lorsqu’elle a porté un masque facial avec sa propre impression, désormais célèbre, à son tout premier moment royal (en assistant à la messe commémorative annuelle en février 2021).
Depuis, Delphine n’en est pas devenue moins colorée. Pas même pendant les messes commémoratives toujours très modérées auxquelles elle et son mari Jim O’Hare assistent désormais de manière standard. En 2022 elle choisit ce chapeau glamour…
…et cette année pour une chaussure rouge vif et sous sa veste encore quelque chose avec son propre imprimé.
Flamboyant
Pourtant, ce n’est rien comparé à ses choix lors des moments festifs. Pour sa première fête nationale en 2021, par exemple, elle portait une robe saisissante du label belge éthiquement responsable Erratum, qui s’inspire de l’Afrique.
Et elle est allée pour son deuxième tour en 2022 pour le rouge vif de Pol Vogels (également belge).
Toujours au mariage de la princesse Maria Laura (fille de la princesse Astrid, sœur du roi Philippe) et de son William en septembre dernier, Delphine s’est révélée loin d’être une giroflée…
…et par son propre compte Instagram plein de ses propres œuvres d’art portables…
…et sa performance dans la version belge de danser avec les étoiles, où elle est également apparue extrêmement flamboyante.
Cela ressemble plus à ce royal nouveau genre. Elle a peut-être 55 ans, mais elle vient tout juste d’entrer dans son enfance royale. En juillet, il y a une autre fête nationale à attendre avec impatience. Et en Belgique, ils savent maintenant très bien que la princesse Delphine celui à surveiller est.