Au cours des 11 premiers mois de 2024, les passages irréguliers des frontières vers l’Union européenne ont diminué de 40 %, pour atteindre 220 700. Cette baisse significative est principalement due à de fortes baisses sur les routes migratoires des Balkans occidentaux (-80 %) et de la Méditerranée centrale (-60 %). C’est ce qu’a rapporté Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières, sur la base de données préliminaires mises à jour en novembre.
Option de route de la Méditerranée centrale vers le bas
La route de la Méditerranée centrale – écrit l’agence européenne – a maintenu cette année une forte tendance à la baisse, le nombre d’arrivées entre janvier et novembre étant tombé à 62.000. La baisse de cette année est principalement due aux mesures préventives prises par les autorités tunisiennes et libyennes pour perturber les activités des trafiquants. Les départs en provenance de ces pays représentent 92 % des arrivées déclarées sur la route de la Méditerranée centrale. Parallèlement, d’autres régions constatent des changements dans les schémas migratoires, certaines routes étant confrontées à une pression croissante.
La route de la Méditerranée orientale a également connu une augmentation constante, avec une augmentation de 18 %, portant le total à 64 000 au cours des onze premiers mois de l’année. Les voyages dangereux orchestrés par des trafiquants impitoyables continuent de faire des victimes dévastatrices en Méditerranée, avec plus de 2 000 morts en mer rien que cette année, selon les estimations de l’OIM. Les frontières terrestres orientales ont connu la plus forte augmentation, soit 200 %, avec 16 530 arrivées cette année. La grande majorité des personnes aperçues sur cette route étaient des hommes ukrainiens en âge de servir dans l’armée. Le nombre de détections sur la route de la Manche entre janvier et novembre a augmenté de 6% à 62 124.
Route africaine, total annuel le plus élevé depuis 2009
La route ouest-africaine a enregistré 41 800 traversées au cours des 11 premiers mois de 2024, soit le total annuel le plus élevé depuis au moins 2009, lorsque Frontex a commencé à collecter les données. En novembre, il s’agissait également de la route migratoire la plus fréquentée d’Europe, avec près de 7 600 arrivées. La détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans les régions d’Afrique de l’Ouest a contribué à accroître la pression migratoire. Les réseaux criminels, qui exploitent depuis longtemps cette route, intensifient désormais leurs opérations, envoyant encore plus de personnes sur des bateaux Cayuco surpeuplés pour le long et dangereux voyage vers les îles Canaries, une traversée dangereuse qui est tragiquement devenue plus fréquente. Parallèlement, la route ouest-africaine a déjà dépassé le nombre total d’arrivées irrégulières au cours de toute l’année dernière, portant le total pour 2024 au plus haut niveau depuis que Frontex a commencé à collecter des données en 2009.