Les mêmes disques ont continué à jouer lors de la réunion de protestation du Vlaams Belang


«Beaucoup de gens ont encore peur de se présenter comme électeur du Vlaams Belang», explique Luc Eeckhaut (65 ans), qui fait son chemin de Bruxelles-Central à l’Albertinaplein. « La Flandre au-dessus » retentit des haut-parleurs au loin, et quelques instants plus tard, il rejoint les plus de deux mille sympathisants qui se sont présentés pour la réunion de protestation « Doe ze Listenen » de « son » parti. « Avec cela, nous abaissons le seuil pour les autres. »

Aucune dépense n’a été épargnée pour cet événement. Sur la place au pied du Mont des Arts, trois friteries ont été installées et suffisamment de fûts de bière pour divertir les gens. Les chiffres d’Adlens montrent que le Vlaams Belang a dépensé environ 137 000 euros sur les réseaux sociaux pour promouvoir cette rencontre en une semaine, soit presque le montant moyen que le parti a dépensé par trimestre en 2022.

Conseil d’Etat

La publicité supplémentaire est venue du bourgmestre PS de Bruxelles Philippe Close, qui a interdit la manifestation mais a été rappelé par le Conseil d’État – c’est aussi arrivé à une contre-manifestation, qui a mobilisé plusieurs centaines de personnes. Il n’y a pas eu d’affrontement.

« Faites-les écouter » est un ricanement envers les politiciens de la Wetstraat qui « écoutent trop peu les gens de la Volksstraat ». Pourtant : Frans Hoes (72 ans), un sympathisant de Louvain, note (à juste titre) que « beaucoup de points ont été réalisés aujourd’hui » du plan en 70 points de l’ancien Vlaams Blok. N’est-ce pas un signe que les gens écoutent? « Non, car le cordon continuera d’exister. Nous sommes réduits au silence.

Image Tim Dirven

Le bilan « anti-démocratique » en hausse depuis les élections de 2019 continue également de tourner sur scène. Les représentants du peuple Chris Janssens et Barbara Pas prendront la parole en premier, suivis du président Tom Van Grieken. Il a marché à pied d’Ostende à la capitale et, en cours de route, a écouté des passants apparemment accidentels qui ne se sentaient «pas entendus» – souvent des membres du parti.

Identité

Moins d’hommes politiques, plus de démocratie, rétablir l’ordre et la sécurité, moins de Belgique et plus de pouvoir d’achat flamand, tels sont les thèmes bien connus qui seront abordés. En matière de migration, les bras qui portent les drapeaux sont légèrement étirés. « Notre peuple d’abord » et « Main dans la main pour notre propre pays » sortent avidement des langues.

« Beaucoup de jeunes sont occupés par l’identité », explique Yari (16 ans), qui porte un pull avec « flamand » dessus et trouve effrayant qu’à Bruxelles « plus de quatre-vingts pour cent ne soient plus des Belges » – un chiffre qui a été rapporté sur les rythmes de la ville de Bruxelles et aux personnes d’origine étrangère. Il a commencé à suivre le match sur Instagram.

« Je suis ici pour mon avenir », déclare Yari. Il a amené un ami, exactement sur quoi Tom Van Grieken compte. « Convainquez vos amis, votre famille et vos collègues », lance-t-il à un carré déjà convaincu.

En plus de la réunion Vlaams Belang, il y avait aussi une contre-manifestation.  Image Marc Baert

En plus de la réunion Vlaams Belang, il y avait aussi une contre-manifestation.Image Marc Baert



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