Les locataires demandent à nouveau le blocage de l’indexation : « Les prix de l’énergie sont toujours deux fois plus chers qu’il y a deux ans »

Revenons à l’année dernière. La hausse des prix de l’énergie entraîne une forte hausse de l’inflation. Ce sont surtout les locataires qui soufflent : les courses coûtent plus cher, les factures d’énergie augmentent et leur loyer risque également d’augmenter.

Le gouvernement flamand entend leur appel à l’aide. Il gèle le prix des loyers des logements les plus énergivores. Les maisons ayant une valeur EPC D peuvent être indexées de moitié. Les maisons avec une valeur EPC de E ou F pas du tout.

La mesure expire à la fin de ce mois. Le gouvernement flamand a déjà décidé de ne pas le prolonger. C’est une mauvaise décision, selon la plateforme flamande des locataires dans une nouvelle position soutenue par quinze autres organisations, comme le Réseau contre la pauvreté et Bond Beter Leefmilieu (BBL) ainsi que certaines organisations du secteur de la construction.

«D’abord parce que la mesure a fonctionné», déclare Joy Verstichele, porte-parole des syndicats de locataires. « Nous avons reçu des signaux selon lesquels le confinement a incité les propriétaires à rénover. Par exemple, parce que les locataires ont demandé si leur propriétaire pouvait encore indexer le loyer après des rénovations et un meilleur rapport EPC – oui, c’est la réponse.

C’est aussi tout simplement une bonne protection pour les locataires eux-mêmes. «Les gens agissent toujours comme si la crise énergétique était déjà terminée», déclare Angelos Koutsis de BBL. «Mais les prix de l’énergie sont encore deux fois plus élevés qu’il y a deux ans.»

Le ministre flamand du Logement Matthias Diependaele (N-VA) ne reviendra pas sur sa décision. Les propriétaires ont indiqué que la mesure risquait de réduire trop leurs revenus, les poussant à envisager de vendre leur bien locatif, selon son cabinet. Cela ne profiterait pas au marché locatif tendu.

Objectivation

Même si les seize organisations proposent quand même d’aller plus loin. Ils plaident en faveur d’une soi-disant « objectivation » des loyers pour les bâtiments énergivores. Cela équivaut en fait à un plafond pour les nouveaux contrats de location de biens locatifs de valeur EPC D, E ou F. « Par exemple, le prix de location d’une maison ou d’un appartement avec EPC D doit être limité au loyer du marché déterminé par l’estimateur de loyer. (www.huurschatter.be). ) propose», semble-t-il. « Les biens locatifs sans EPC ou avec EPC E ou F seraient alors soumis à un prix de location légèrement inférieur au prix de location du marché. »



ttn-fr-31