Les jeunes LGBTI+ ne se sentent souvent pas en sécurité : « Je ne peux pas être moi-même »


«Je ne me sens pas en sécurité et frustré. Rien n’est pire que d’être détesté pour ce que l’on est», ce n’est qu’une des nombreuses réponses que nous avons reçues de jeunes LGBTI+ du Brabant. Près des deux tiers d’entre eux déclarent se sentir parfois en danger lorsqu’ils marchent main dans la main avec leur partenaire ou s’embrassent en public. Cela ressort clairement des recherches menées par Omroep Brabant.

Photo du profil de Mees van Roosmalen

L’acceptation parmi les amis et la famille est élevée : 96 % déclarent se sentir acceptés par leurs amis. Pour la famille, ce chiffre est légèrement inférieur, à 83 %.

Cela signifie que 17 % des jeunes LGBTI+ ne se sentent pas acceptés par leur famille. Cela peut avoir des conséquences désagréables. « Ça ne me fait pas du bien, comme si je ne pouvais pas être moi-même », a déclaré l’une des personnes interrogées.

Recherche

Omroep Brabant a enquêté sur la manière dont les jeunes perçoivent la communauté LGBTI+. Plus de 700 jeunes de toute la province âgés de 13 à 25 ans ont rempli le questionnaire. Environ 300 jeunes ayant complété le questionnaire appartiennent à la communauté LGBTI+. Nous leur avons demandé, entre autres, s’ils se sentaient acceptés par leurs amis et leur famille et s’ils avaient déjà été confrontés à des agressions en raison de leur orientation.

Les deux tiers des jeunes LGBTI+ se sentent acceptés à l’école. L’acceptation est un peu plus élevée au travail et dans les clubs (de sport), avec environ 80 % se sentant acceptés dans les deux endroits. Certains jeunes disent garder leur orientation pour eux et s’adapter.

Agression
Nous leur avons également demandé s’il leur arrivait de se sentir en danger dans certaines situations.

  • 63% indiquent qu’ils ne se sentent parfois pas en sécurité lorsqu’ils marchent dans la rue main dans la main avec leur partenaire.
  • 65% ne se sentent parfois pas en sécurité lorsqu’ils embrassent leur partenaire en public.

39% des jeunes LGBTI+ ayant complété le questionnaire ont subi une agression en raison de leur orientation sexuelle au cours de l’année écoulée. Nous leur avons demandé de quel(s) type(s) d’agression il s’agissait.

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« C’est terrible que cela soit nécessaire »
Certains jeunes choisissent donc de ne pas partager leur homosexualité ou de ne pas traverser la rue avec leur partenaire. « Je trouve terrible que cela soit nécessaire. Que les gens s’arment pour éviter d’être confrontés à la violence », déclare Charlot Pierik, chef de projet diversité et inclusion à Movisie, un centre de connaissances sur les questions sociales.

« Cela signifie en fait que brûler des drapeaux et crier, ça marche. Les jeunes adaptent leur comportement et ne sont plus eux-mêmes. Nous ne devrions pas vouloir que cela se produise dans un pays libre. »

Fierté

Pendant la semaine du lundi rose à la foire de Tilburg, Omroep Brabant s’intéresse à la fierté. Toute la semaine, nos chaînes présenteront des histoires sur des thèmes qui touchent la communauté LGBTI+.

L’abréviation LGBTI+ signifie personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées. Le + représente toutes les formes de genre et d’orientation sexuelle qui ne sont pas couvertes par les autres lettres.



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