Les jeunes agriculteurs ouvrent une nouvelle écurie, la question est de savoir si elle sera toujours là


Ils se sont endettés jusqu’au cou pour une nouvelle écurie. Dans trois semaines, les 240 vaches des frères Bas (26) et Luuk (28) Aarts y seront déplacées. Une étable qui doit offrir une réduction d’ammoniac de 50 % par vache. Mais ils ne peuvent pas dire avec certitude si cette écurie sera toujours là dans quelques années. Leur entreprise est située à 2,3 kilomètres de la zone Natura2000 De Peel. Une zone où de nombreux éleveurs devront disparaître.

Ils savaient vraiment que l’annonce du gouvernement serait dure. Que bien sûr des efforts doivent également être faits dans leur environnement pour réduire les émissions d’azote. Mais le coup était encore inouï. La déception l’emporte. « Que personne ne veuille croire que ce n’est pas la bonne voie », dit Luuk. « Nous résolvons le problème sur le papier, oui, mais ce n’est bien sûr pas la réalité. »

Les normes sont très strictes. Les émissions d’azote doivent être réduites de 70 % sur un kilomètre autour de la zone Natura2000 De Peel. Un peu plus loin de la zone avec environ 42 pour cent. « Si nous devions assainir tout le secteur de l’élevage dans cette zone, nous n’obtiendrions pas encore cette réduction. Et d’ailleurs, personne ne peut nous garantir que l’écrasement du secteur conduira réellement à une amélioration de la nature ».

« Vous n’obtenez votre financement que lorsque le chiffre d’affaires est suffisamment important. »

Il y a douze ans, leur père a demandé un permis pour une nouvelle grange. En raison de règles en constante évolution, cela a pris plus de temps que prévu. Alors que les vaches ont d’abord dû partir en raison des nouvelles règles sur les droits de phosphate (2015), davantage d’innovations ont été introduites et donc de nouvelles règles. « Nous avons d’abord dû acheter de nouveaux droits de phosphate pour remettre le nombre de vaches aux normes. Ce n’est que lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise est suffisamment important que vous obtenez le financement de la banque pour cette nouvelle étable. » Cette grange est maintenant presque terminée.

La nouvelle écurie à faibles émissions de Bas et Luuk (photo : Omroep Brabant).
La nouvelle écurie à faibles émissions de Bas et Luuk (photo : Omroep Brabant).

L’écurie est légère (grâce aux panneaux solaires translucides) et fraîche, car largement ouverte. Bas explique qu’environ 50 % moins d’ammoniac est émis par vache dans cette nouvelle étable. Le sol est légèrement incliné, de sorte que l’urine des vaches coule immédiatement dans un caniveau. De cette façon, il entre à peine en contact avec le fumier, qui reste sur le sol. L’ammoniac ne se forme que lorsque le fumier et l’urine entrent en contact l’un avec l’autre. « Nous pulvérisons ensuite également un inhibiteur d’uréase dessus, une substance qui ralentit la formation d’ammoniac », explique Bas.

« La suppression d’entreprises entraîne l’effondrement de toute la chaîne. »

Ils font donc tout ce qu’ils peuvent pour être à l’épreuve du futur, mais cet avenir est encore très incertain. Les habitants de La Haye ne réalisent pas que ces plans de grande envergure ont un effet sur tout le monde dans la région, dit Luuk. « Seul, vous n’êtes rien. En tant qu’exploitation laitière, nous collaborons avec toutes sortes d’entreprises de la région. Nous fournissons du fumier à l’agriculteur et obtenons des récoltes en retour. Nous obtenons des substituts d’engrais des élevages porcins, nos veaux aller à l’élevage de veaux. Cycle local En d’autres termes, éliminer des entreprises entraîne l’effondrement de toute la chaîne.

« Il n’y a rien de plus facile que d’intervenir dans l’environnement de quelqu’un d’autre. »

La distance entre la politique de La Haye et la réalité rend les frères tristes. « Vous espérez qu’ils sont plus proches de la société, mais vous recevez une lettre comme celle-ci hier… Ils n’ont aucune idée de l’impact local. Ils parlent des entreprises des autres, de l’environnement social des autres. Tout comme l’argent, là-bas n’est rien c’est aussi simple que de dépenser l’argent des autres.

Les vaches seront transférées dans la nouvelle étable sans émission demain dans trois semaines (Photo : Omroep Brabant).
Les vaches seront transférées dans la nouvelle étable sans émission demain dans trois semaines (Photo : Omroep Brabant).

Maintenant, ça se ronge les ongles. Au moins l’année prochaine. Parce que c’est à la province de proposer un plan sur la façon d’atteindre cette réduction d’azote dans la région. Dans tous les cas, Bas et Luuk ne laissent pas les rachats se produire. « L’accord d’achat stipule en petits caractères que vous devez également vendre votre terrain. Oui, au revoir. Alors ce n’est pas seulement une question d’azote. Nous n’allons pas faire ça. »

« Si tout ce plan ne fonctionne pas, le secteur sera foutu et il ne reviendra pas. »

Ils savent que ça va être dangereux. Cela n’a pas vraiment beaucoup changé ces dernières années. « Nous espérons que nous pourrons rester avec la meilleure technologie disponible, notre nouvelle écurie. Si nous devons la démolir à nouveau dans deux ans, ce serait très, très triste. C’est vraiment dommage. Si tout ce plan ne fonctionne pas Le secteur est foutu et il ne revient pas. »

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