Ce matin, 45 jardiniers ont conduit le tracteur sur la route provinciale de Bovenkarspel à Wognum. Ils estiment que les agriculteurs sont traités trop durement à cause de la politique actuelle sur l’azote. L’action spontanée a été mise en place hier soir. « Nous avons un système circulaire avec les agriculteurs qui existe depuis de nombreuses années. Nous avons besoin d’azote, sinon nous livrerons un produit maigre et nous ne pourrons pas récolter.
Un incendie a également fait rage le long de la route ce matin. Le producteur de choux-fleurs Paul Slagter ne sait pas qui a causé cela. « Mais ça donne un signal, » dit-il avec un clin d’œil.
« La contestation est une action spontanée, le résultat de l’indignation que nous nous sommes exprimée vis-à-vis de ce que nous pensons être un gouvernement mutin », déclare l’initiateur Manus Laan. Hier soir, plusieurs producteurs de choux-fleurs se sont réunis et cela a entraîné une grande procession de tracteurs tôt ce matin.
Système circulaire
Les horticulteurs eux-mêmes ne le ressentent pas beaucoup pour le moment, mais on s’attend à ce que les choses soient différentes dans un avenir proche. Certainement si de plus en plus d’agriculteurs disparaissent à cause de la politique actuelle de l’azote. « En Frise occidentale, nous avons un beau système vieux de plusieurs décennies », explique Laan. « Nous travaillons avec les agriculteurs dans les plans de culture. Nous avons ce qu’on appelle un « échange de fumier », qui peut être décrit comme une sorte de système de recyclage.
Slagter est également très préoccupé par l’avenir. « Nous avons besoin d’azote, car sinon nous livrerons un produit maigre et nous ne pourrons pas récolter. »
Paquet de beurre
« Allez voir ce que coûte actuellement un paquet de beurre », explique Siem Huisman, propriétaire d’une entreprise de sous-traitance dans le secteur agricole. « Ma femme est allée faire des courses et elle a dit : ‘John, tout a augmenté de tant de centimes’. Bien sûr, cela ne s’améliorera que si davantage d’agriculteurs doivent disparaître. »
Les horticulteurs ont tenu compte des « citoyens ordinaires » sur la route en continuant à rouler à droite. « Ce n’est pas que nous voulions taquiner les gens », assure Laan. « C’est plus pour prendre position et montrer que nous soutenons les agriculteurs. »