Les Italiens sont en conflit avec le fisc pour 23 milliards d’euros. La TVA est la taxe la plus contestée mais les offices gagnent dans 57% des cas


Les impôts sont peut-être intéressants, mais personne n’aime les payer. En plus des 80 milliards d’évasion fiscale certifiée il existe au moins 23 autres milliards pour lesquels la relation entre l’administration et les contribuables ne peut certainement pas être définie comme « fiscalement favorable ». Selon le rapport annuel sur l’évolution des contentieux fiscaux pour 2023 déposé par le Département de la justice fiscale vendredi 14 juin sur le site du Mef, la valeur globale des contentieux présentés l’année dernière aux deux niveaux de jugement est d’environ 23 milliards d’euros. La valeur moyenne des dossiers était égale à 131.453 euros avec un nombre de litiges déposés de 175.288. Une valeur qui, comme l’explique le rapport, reste sensiblement en ligne avec l’année précédente malgré la réduction du nombre de litiges reçus en 2023 égal à -6,28% (-11.754 litiges).

Où les arguments pèsent plus

La valeur moyenne du recours unique en première instance, qui au niveau national est égale à 103.767 euros, est nettement plus élevée dans la province de Bolzano (406.810 euros), en Lombardie (304.728 euros), dans la province de Trente (251.564 euros). ), dans le Latium (232 688 euros), le Piémont (189 083 euros) et la Vénétie (186 532 euros). Alors que dans le Sud il y a plus d’arguments mais pour des montants moindres. Les valeurs moyennes les plus basses sont en effet enregistrées en Calabre (25 835 euros), en Sicile (28 571 euros), en Sardaigne (63 908 euros) et en Basilicate (65 605 euros). Le poids des dossiers augmente inévitablement en appel, avec une valeur moyenne au niveau national de 235 230 euros. Et toujours au nord, les valeurs de litige les plus élevées sont enregistrées comme dans la province de Trente (980 239 euros), en Lombardie (760 672 euros), à l’exception des Abruzzes (651 540 euros), dans la province de Bolzano (578 275 euros). et en Vénétie (568 772 euros). Les valeurs moyennes les plus basses sont enregistrées au Molise (44 002 euros), en Calabre (56 297 euros), en Sardaigne (62 089 euros) et en Sicile (62 193 euros).

Bagatelle reines des causes

Plus d’une action en justice sur deux porte encore sur des montants minimes. En 2023, en première instance de jugement, 57,8 % des nouveaux recours concernent des litiges d’une valeur inférieure ou égale à 5 000 euros (pour un total de 95 millions d’euros, soit 0,7 % de la valeur globale). 16,7% ont une valeur comprise entre 5.000 et 20.000 euros (pour un total de 246 millions d’euros égal à 1,7% de la valeur globale), tandis que seulement 1,3% du total des recours concernent des litiges d’une valeur supérieure à 1 million d’euros. Mais ceux-ci, malgré leur faible incidence en pourcentage, représentent 69,8% de la valeur globale du nouveau litige, soit plus de 10 milliards d’euros.

Le fisc l’emporte sur le contribuable

Le taux de victoire nationale de l’Agence des Revenus est de 79,2%, ce qui équivaut à dire que, comme l’explique le rapport, «environ 4 décisions sur 5 rendues définitives en 2023 ont confirmé totalement ou partiellement les affirmations de l’agence». Les directions régionales qui enregistrent l’indice de victoire sur le citoyen le plus élevé, même au-dessus de la moyenne, sont au nombre de 15. En première place se trouvent les bureaux de la Basilicate où les marges de victoire des citoyens s’arrêtent à moins de 9% et avec l’impôt en mesure de gagner 91,6% des cas, ce n’est pas beaucoup mieux pour les Piémontais avec les bureaux qui gagnent dans 89% des litiges ou en Frioul-Vénétie Julienne avec un taux de victoire des agences fiscales de (87,1 %) ou à Trente (87,0 %) et en Émilie-Romagne (86,1%). Les directions régionales qui présentent au contraire les valeurs de victoire les plus basses sont : Bolzano (55,3%), Val d’Aoste (69,2%) et Pescara (74,5%).

En savoir plus

L’administration gagne sur la TVA et la cotisation unifiée

Parmi les impôts sur lesquels le fisc et les contribuables entrent en conflit figure la TVA, peut-être aussi en raison de la primauté de cet impôt en tant qu’impôt le plus éludé. En effet, du rapport du Ministère, il ressort que la taxe où le Bureau a des taux de réussite plus élevés est la TVA avec 57%, bien que dans 58,2% les offices gagnent la cotisation unifiée. Revenant sur les impôts et taxes, l’IRAP se démarque dans le classement à la troisième place (54 %) suivi de près par l’IRPEF et l’IRES. Les contribuables gagnent davantage sur les impôts locaux (43,8%), les taxes automobiles sur 33,6%) et la taxe sur les déchets (33,4%).



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