Les investisseurs réagissent positivement et prudemment au résultat français


Après le premier tour des élections législatives françaises, la tension sur les marchés financiers concernant le budget du gouvernement français s’est quelque peu atténuée. Dimanche, le Rassemblement National (RN) de droite radicale est devenu le parti le plus important avec 33,1 pour cent des voix, suivi par le Nouveau Front Popculaire de gauche (28 pour cent) et l’alliance du président Emmanuel Macron (20 pour cent).

Les investisseurs semblent supposer que ni la droite radicale ni la gauche n’obtiendront la majorité absolue à l’Assemblée nationale française lors du deuxième tour des élections de dimanche. Cela rend plus difficile pour les partis de mettre en œuvre leurs projets d’augmentation significative des dépenses publiques.

L’écart de rendement des obligations d’État à dix ans entre la France et l’Allemagne – un indicateur de stress très surveillé – s’est légèrement rétréci lundi. Ce propagé – en effet, la prime de risque que les investisseurs exigent de la France, en plus des taux d’intérêt allemands – a diminué de plus de 0,8 point de pourcentage au cours du week-end à 0,75 point de pourcentage lundi après-midi. Il y a quelques mois, l’écart était encore d’environ 0,5 point de pourcentage, mais il s’est considérablement accru lorsque le président Macron a convoqué des élections législatives anticipées juste après les élections européennes du 9 juin.

La Bourse de Paris a ouvert en hausse de 2,5 pour cent lundi matin, même si ces gains se sont en partie évaporés au cours de l’après-midi.

Le taux de change de l’euro par rapport au dollar était légèrement plus élevé lundi, signe que les investisseurs réduisent le risque d’une crise de l’euro provoquée par la France.

Les finances de l’État français ne se portent pas bien. La dette nationale du deuxième plus grand pays de la zone euro s’élève à environ 110 pour cent du PIB. Le déficit budgétaire français s’élevait à 5,5 pour cent du PIB en 2023, bien au-dessus du maximum de 3 pour cent de l’UE. Bon nombre des nouvelles dépenses prévues par la droite et la gauche radicales ne sont pas financées, même si la droite radicale en particulier a atténué ses projets ces dernières semaines pour apparaître comme un parti responsable.

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