De hauts responsables et le syndicat du personnel de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye doutent que l’enquête sur les allégations d’inconduite sexuelle du procureur en chef britannique Karim Khan (54 ans) soit menée de manière équitable. Que rapports Le gardien Samedi.
Les allégations contre Khan ont déjà fait l’objet d’une enquête de la part du Mécanisme de contrôle indépendant (OIM) en mai dernier, mais l’organisme de surveillance interne a conclu après cinq jours qu’il n’y avait eu aucune faute. La victime présumée n’a pas non plus porté plainte. Vraisemblablement parce qu’elle ne faisait pas confiance aux chercheurs.
Lundi dernier décidé l’organe directeur de la Cour pénale internationale d’ouvrir une autre enquête, mais cette fois-ci, une partie externe se verra confier l’affaire pour éviter « d’éventuels et futurs conflits d’intérêts ».
Khan est soupçonné d’avoir peloté un employé pendant plus d’un an. Il aurait également fait preuve d’un comportement coercitif et abusé de son pouvoir. Khan nie toutes les allégations et « attend avec impatience » de coopérer pleinement, affirment ses 54 avocats. Selon Le gardien la victime présumée est disposée à coopérer à une enquête si celle-ci est suffisamment indépendante.
Mandats d’arrêt
Des sources internes ont déclaré au journal britannique que le Bureau de contrôle interne des Nations Unies (OIOS) avait été chargé de mener la nouvelle enquête sur Khan. Les personnes impliquées trouvent cela problématique car l’enquêteur en chef du BSCI aurait travaillé comme haut fonctionnaire sous Khan aux Nations Unies de 2018 à 2021. De plus, l’épouse de Khan, Dato Shyamala Alagendra, travaillait encore au BSCI il y a quatre ans, elle serait donc toujours connaissent de nombreux chercheurs. Khan déclare qu’il n’a eu aucun contact avec son ancien employé ou avec le BSCI depuis des années.
L’enquête intervient à un moment sensible pour Khan, alors que les juges de la Cour pénale internationale examinent ses mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense limogé Yoav Gallant et trois dirigeants du Hamas. Ils sont soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité à Gaza ou depuis Gaza.
Des responsables de la Cour pénale internationale critiqueraient la décision de Khan de ne pas prendre congé jusqu’à ce que l’enquête sur l’inconduite sexuelle soit terminée. Ignorer les conseils des hauts responsables découragerait tout témoin de se manifester. “Le staff est furieux qu’il ait décidé unilatéralement de rester”, rapporte une source. Le gardien.
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