Les horticulteurs sous serre tirent la sonnette d’alarme : « Les coûts énergétiques ont grimpé à 3 millions d’euros »

Les horticulteurs sous serre tirent la sonnette d’alarme. En raison de la hausse des prix de l’énergie, ils gardent à peine la tête hors de l’eau.

Dans une lettre adressée au ministre Jetten du Climat et de l’Énergie, sept cents horticulteurs sous serre à travers les Pays-Bas ont exprimé leurs inquiétudes.

« En un an, le prix de revient de l’énergie dans cette serre est passé de 175 000 euros à trois millions. » Le floriculteur Rick Melenhorst d’Erica est un peu perdu parmi les alstroemerias. C’est sa dernière culture de fleurs coupées ressemblant à des lys cette année. « Nous allons ‘froid’ dans nos serres. Cela signifie que nous n’utiliserons aucune énergie au cours des prochains mois d’hiver. »

Ce seront des moments passionnants. Melenhorst n’a jamais éteint le chauffage dans les serres auparavant. « Je m’attends à ce que les plantes survivent. La fleur est originaire d’Amérique du Sud. Il peut aussi faire froid là-bas dans les montagnes. » La production va chuter. Melenhorst s’attend à avoir de nouveau des fleurs en mai de l’année prochaine.

Le producteur d’Erica n’est pas le seul à avoir du mal à garder la tête hors de l’eau. Des horticulteurs de serre de tous les Pays-Bas ont signé la lettre au ministre Jetten. « Le ministre peut en tout état de cause fournir un ensemble d’aides aux entrepreneurs », explique Cees Ruhé, président de Greenhouse Horticulture Netherlands dans la région de Drenthe. Il espère également qu’il y aura un soutien pour poursuivre la transition énergétique dans l’horticulture sous serre. « Si vous avez besoin de tout votre argent pour payer l’énergie, vous ne pouvez plus investir dans des ressources durables. »

Le producteur Rick Melenhorst n’aura aucun revenu cet hiver. « C’est très frustrant. Cela nous est arrivé et nous ne pouvons rien y faire. J’espère pouvoir y arriver. »



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