Le champ pétrolifère situé sous Schoonebeek pourrait devenir une mine d’or pour le village. Cela n’a pas encore suscité beaucoup d’enthousiasme parmi les habitants. “Ce serait bien si les enfants pouvaient nager plus longtemps.”
C’est calme à midi au centre commercial De Palert. Le béni-oui-oui grandeur nature sur la place révèle ce qui a fait la renommée du village dans tous les Pays-Bas : l’extraction de pétrole. Lundi, le secrétaire d’État Hans Vijlbrief a annoncé que le village bénéficierait de la reprise de l’extraction pétrolière.
Chère somme
Pour chaque baril de pétrole, 1 euro revient au village, a-t-il expliqué, en guise de compensation pour le fait que les eaux usées se déversent désormais dans le sol de Schoonebeek. Compte tenu de la quantité de pétrole encore enfoui dans le sol, le village d’un peu moins de 5 000 habitants pourrait à terme en bénéficier à hauteur de 45 millions d’euros.
Bernard Otto (67 ans) ne comprend pas vraiment pourquoi l’exploitation pétrolière autour du village est si controversée. Lui-même vit de l’autre côté de la frontière, à Emlichheim, et là-bas les béni-oui-oui hochent la tête avec enthousiasme. Là-bas, personne ne se soucie des eaux usées, estime Otto. « J’ai longtemps travaillé dans l’industrie pétrolière. En tant qu’avocat chez Shell. Continuons simplement l’extraction du pétrole.
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Roos Juliana (55 ans) n’a pas encore entendu parler des pluies de plusieurs millions de dollars qui pèsent sur son village. Elle connaît une destination pour cet argent : les soins aux personnes âgées. «Je suis bénévole à De Zonnebloem. Nous avons tout mis en place. Par exemple, nous lisons le journal aux personnes devenues malvoyantes. Nous organisons des après-midi de réunion et rendons occasionnellement visite aux gens.
Contrairement à Bernard Otto, elle n’est pas totalement confiante quant à la sécurité de l’extraction pétrolière. « Avant de venir ici, j’ai vécu quatre ans à Hoogezand et j’ai donc pu constater de près les dégâts provoqués par le séisme provoqués par l’extraction du gaz. Nous ne voulons pas de cela ici.
Bert Roelofs (83 ans), enseignant à la retraite, vient de rentrer chez le fleuriste, car sa femme fête son 81e anniversaire (“81 roses, c’était un peu loin, donc je n’ai reçu que 18 roses”). « Je vis ici depuis 1968, donc je sais que NAM a toujours signifié beaucoup pour le village. » Même dans les premières années de l’exploitation pétrolière, la compagnie pétrolière a régulièrement apporté une contribution significative à l’amélioration de la vie du village.
Pluie de gouttes d’huile
Les choses ont aussi parfois mal tourné avec l’extraction du pétrole, comme en 1976 lorsqu’une vanne s’est cassée et que le village a été recouvert d’une pluie de gouttes de pétrole. Mais à l’époque les réactions furent assez laconiques. «Je comprends que les jeunes soient désormais plus critiques quant aux conséquences», déclare Roelofs. Pourtant, il ne pense pas que les eaux usées devraient constituer un si gros problème.
Mais où doivent aller ces millions maintenant ? «Je pense à la restauration de la nature dans cette région», déclare Roelofs. “Nous devons faire attention à notre planète.”
“Pas à la municipalité”
« De toute façon, l’argent ne doit pas aller à la municipalité », affirme une dame qui souhaite garder l’anonymat. «Il fait tout pour rendre Emmen plus belle, mais il nous oublie.» Elle cite en exemple les coupures à la piscine De Slagen. “Les enfants ont désormais trop peu de temps pour nager, ce serait bien si cela pouvait être inversé.”
Selon la dame, il y a un manque de transports en commun dans le village pendant tout le week-end. Le facteur Henri précise qu’aucun bus ne circule le dimanche. “C’est une tragédie, ce serait bien s’ils annulaient cette situation.”
L’argent du pétrole ne devrait-il pas être utilisé pour rendre les maisons plus durables et ainsi devenir moins dépendantes des combustibles fossiles ? Henri : « Je vois qu’il y a déjà beaucoup de panneaux solaires sur les maisons. Et en plus, de nombreuses maisons sont déjà isolées.»