1/5 Les organisateurs de la manifestation à Heerle (Photo : Tom Berkers)

L’arrivée éventuelle d’un centre pour demandeurs d’asile le long de l’autoroute A58, à la Bergsebaan à Heerle, occupe les habitants du village. Bon nombre des plus de 1 800 habitants du village considèrent que le nombre cible de trois cents demandeurs d’asile constitue un fardeau trop lourd pour leur village. Lundi soir, ils ont organisé une manifestation dans le village, qui a attiré environ deux cents personnes, et ils ont également emmené trente tracteurs avec eux.

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Membres du Conseil, ne nous plantez pas un poignard dans le dos, mais respectez l’avis des habitants de Herel : dites « non » au centre pour demandeurs d’asile. Au début de la tournée de protestation, Chantal Vervaart porte une banderole avec ce texte en compagnie d’un participant à la tournée.

Certains participants arborent des textes similaires sur des pancartes. Par ailleurs, une trentaine de tracteurs circulent également autour du village-église en signe de protestation. Les tracteurs portent également des panneaux avec des textes faisant référence à l’éventuel centre pour demandeurs d’asile de Heerle.

« Nous organisons une marche silencieuse parce que nous pensons qu’accueillir trois cents réfugiés est beaucoup trop pour un petit village comme Heerle. Nous avons traversé la Heerlesestraat pour faire passer ce message au plus grand nombre », explique Chantal Vervaart de l’organisation. PAS d’AZC à Heerle.

Elle organise la manifestation avec Femke Maurits et Frans Bogers. « Parmi les trois cents demandeurs d’asile, il y a aussi une cinquantaine de jeunes traumatisés. C’est beaucoup dans un village de mille huit cents habitants. »

« L’emplacement n’est pas bon pour le village et pas non plus pour les réfugiés. »

De plus, la zone où devrait être situé le refuge n’est pas sécuritaire, selon l’organisation de la tournée. « C’est une ancienne décharge où les ordures sont encore brûlées. De plus, elle est située le long de l’A58 et à proximité de la voie ferrée. A l’entrée et à la sortie du site il y a aussi une piste cyclable rapide avec une circulation telle que des vélos électriques , scooters et fat bikes. L’emplacement n’est pas bon pour le village, mais pas non plus pour les personnes que nous devons accueillir. »

La commune de Roosendaal a indiqué que le plan de mise à l’abri était pour le moment annulé. « Pour l’instant, ce n’est pas tout à fait le cas », estime Frans Bogers. « Nous n’en sommes pas sûrs. Le conseil l’a. en attente mis en place, mais la conférence continue comme d’habitude. Ce n’est toujours pas noir ou blanc », ajoute Vervaart.

Samedi dernier, les militants ont parlé avec le maire Mark Buijs de la situation actuelle. « C’était une bonne conversation. Nous nous sommes présentés et avons expliqué aux maires quels étaient nos projets », explique Femke Maurits. Vervaart : « Il a pris son temps. Nous voulions lui montrer que nous n’avions pas de projets particuliers pendant le voyage. Tout s’est bien passé. Nous voulons lui montrer que nous sommes concernés. »

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