Les habitants de Bedum sont choqués après un sombre réveillon du Nouvel An, au cours duquel des jeunes ont lancé des feux d’artifice aux pompiers : « J’entrais de nouveau dans une zone de guerre »

De mauvaises choses à Bedum pendant le réveillon du Nouvel An. Un groupe de jeunes a incendié un magasin vide et a lancé des feux d’artifice aux pompiers et à la police. Les habitants sont choqués, mais ils l’ont vu venir. « C’était très invitant à mettre le feu. »

Dans le magasin incendié de De Vlijt à Bedum, aucune vitrine n’est encore intacte. Même la pluie persistante ne parvient pas à dissiper l’odeur âcre de polystyrène brûlé. Des restes de feux d’artifice se trouvent ici et là, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la clôture érigée autour du site.

Le bâtiment abandonné en démolition a été incendié par un groupe de jeunes lors du réveillon du Nouvel An, probablement avec des feux d’artifice. Les pompiers sont sortis pour éteindre l’incendie, mais les jeunes ne les ont pas remerciés. Ils ont bombardé les pompiers et la police de feux d’artifice.

« Vous partez parce que vous ne vous sentez pas en sécurité »

Une bombe pyrotechnique a explosé sous une voiture, causant des dommages auditifs à un pompier. Après une visite chez le médecin, il devrait se rétablir. L’unité mobile (ME) a ​​dû être appelée pour rétablir la paix au centre de Bedum. Aucune arrestation n’a été effectuée.

Assis dans sa voiture de fonction, le policier local Remco van Aalst regarde l’ancienne boucherie incendiée. Il est sorti mercredi pour enquêter sur le quartier. Il s’adresse au porte-parole de la police pour plus de détails, mais celui-ci se contente d’expliquer comment il a vécu le réveillon du Nouvel An. Van Aalst était là et a également été bombardé de feux d’artifice. « À un moment donné, vous vous éloignez parce que vous ne vous sentez pas en sécurité. »

« Je suis vraiment dans une zone de guerre »

Selon lui, c’est un phénomène régulier lors du réveillon du Nouvel An.  » Je m’y prépare toujours à l’avance : je me retrouverai bientôt de nouveau dans une zone de guerre.  » Il prend ses clés et sort une pièce de monnaie avec l’image de saint Michel patron. « Je ne suis pas religieux, mais j’ai toujours ça avec moi. Rentrer à la maison en toute sécurité chaque jour.

Lundi, le maire Henk Jan Bolding de Het Hogeland a rendu visite aux pompiers de la caserne de Bedum pour leur offrir une oreille attentive et des encouragements. Selon lui, les lancers de feux d’artifice ont eu un impact sur les pompiers : ils ont eu très peur. « J’ai exprimé mon appréciation pour leur travail, car c’était très excitant pendant le réveillon du Nouvel An. »

« Une seule fusée était nécessaire »

Les habitants voyaient déjà venir le sinistre réveillon du Nouvel An. Le bâtiment du magasin n’étant qu’à moitié démoli et inoccupé depuis les vacances de Noël, il s’est avéré être une cible idéale pour les incendiaires. « J’ai déjà dit à la mi-décembre à mon fils, qui vit également à Bedum, que cela se passerait mal le jour de l’An », raconte Jacob (62 ans), qui souhaite garder son nom de famille pour lui par crainte de représailles. « Vous n’aviez besoin que d’une seule fusée éclairante, vous pouvez prédire que quelque chose va prendre feu. »

De Bedumer montre du doigt l’autre côté de la rue, où un cabinet médical vide sera bientôt démoli. « S’ils l’avaient également démoli à moitié, alors il aurait également été incendié.  » Selon lui, la municipalité aurait dû être mieux informée. «Ils auraient dû démolir complètement le magasin immédiatement. La municipalité ne reste pas impunie.

La démolition n’a pas réussi à temps

Selon la porte-parole municipale Annemarie Veenhuis, l’intention était de démolir complètement le bâtiment avant le réveillon du Nouvel An, mais l’entrepreneur n’a pas pu le faire en raison du mauvais temps de ces dernières semaines et du manque de personnel. « Il n’avait pas suffisamment de personnel à sa disposition pour le terminer à temps. »

Le maire est bouleversé par l’incident survenu lors de la première nuit de la nouvelle année. « Je trouve inquiétant que les prestataires de soins soient ainsi entravés dans leur travail », déclare Bolding. Cependant, selon Veenhuis, cela ne constitue pas une raison pour interdire les feux d’artifice dans la commune. « En tout cas, ce n’est pas encore un sujet de discussion. »

« Maintenant, c’est vraiment devenu incontrôlable »

Négligence de la municipalité ou pas, cela ne change rien au fait que Jacob condamne le comportement des jeunes suspects. « Ce n’est pas bien d’allumer quelque chose, mais ce n’est certainement pas bien de lancer des feux d’artifice. J’étais aussi jeune et je mangeais aussi des choses au restaurant. Mais un cobra comme celui-là frappe plus fort que ce que j’avais avant. Il faut absolument parler aux jeunes de ce genre de comportement.»

Tamara Mast (45 ans) le pense aussi. « Il ne faut jamais tirer sur les pompiers ou la police. Ils font juste leur travail, surtout pour notre sécurité. » Selon elle, un groupe de jeunes « traîne » souvent sur la place à côté du magasin incendié, même chaque année à la veille du Nouvel An. « La police est souvent présente, mais maintenant, c’est devenu très incontrôlable. »

« J’avais le sentiment : il va se passer quelque chose là-bas »

Mast a également prédit que l’affaire pourrait prendre feu. «Je comprends comment cela a pu arriver. Au moins une vitre avait déjà été brisée. L’apparence du bâtiment rendait très invitant à y mettre le feu. » Elle montre également du doigt le poste de médecin généraliste, abandonné et tentant. « En fait, j’ai eu le sentiment dans les deux bâtiments : quelque chose allait s’y passer. Mais il n’en restait qu’un.



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