Les habitants d’Amsterdam sous le charme des femmes blanches de Drenthe : les histoires sont toujours vivantes dans l’est des Pays-Bas

Bien sûr, nous les connaissons à Drenthe : les histoires de fantômes sur les épouses blanches. Mais le phénomène naturel sera bientôt également connu dans le reste des Pays-Bas. Cela est dû à un nouveau film d’horreur historique, qui sera bientôt projeté sur VPRO et récemment présenté en première au Festival international du film de Rotterdam.

« Je l’aime Far Westsentiment de Drenthe », explique le scénariste Marc Nollkaemper. « Surtout à l’époque médiévale, où c’était encore une zone marécageuse où les agriculteurs avaient un peu leur mot à dire. Dans le film, nous suivons une sorte de communauté chrétienne qui tente de survivre dans ce désert avec toutes les forces obscures qui l’entourent. »

Les Épouses Blanches, brume en mouvement à basse altitude sur le paysage, jouent un rôle important dans le film. Selon le spécialiste des religions de l’Université Radboud, Arjan Sterken, il existe de nombreuses histoires sur ces apparitions. « Ils sont différents à travers les Pays-Bas. Il est très difficile d’y voir vraiment un motif. Certains y voient une sorte de déesses de la nature, d’autres l’appellent des sorcières, des démons, d’autres encore des rafales de brouillard. Il y a de nombreuses explications possibles. de quel genre de créatures s’agit-il.

Ce qui est clair en tout cas, c’est que toutes les histoires se déroulent dans l’est des Pays-Bas. « Les femmes blanches dans l’est des Pays-Bas sont un phénomène bien connu. Dans le Randstad, on pense qu’il s’agit d’une femme blanche », s’amuse Nollkaemper, qui vit également à Amsterdam. Il se regarde aussi. Son idée de faire un film sur les femmes blanches est venue de Donald Duck.

« Amsterdam est une très bonne ville. Ce n’est pas une bonne source d’inspiration pour l’horreur. J’ai dû partir de là. Il fallait que ce soit pour autre chose. J’aime les Pays-Bas et toutes les histoires. Dans l’est des Pays-Bas, les histoires sont encore vraiment vivants. »

S’ensuit une longue période de recherche et d’exploration. Nollkaemper a passé beaucoup de temps à la banque d’histoires de l’Institut Meertens et à la bibliothèque universitaire. Il est également allé à la recherche de vieilles pièces de théâtre sur les épouses blanches. « Plus on creuse, moins cela ressemble à un conte de fées et plus cela prend un aspect d’horreur », dit-il à propos du processus. « Au fur et à mesure que je m’y mettais, je suis devenu de plus en plus excité. »

Finalement, le regard se tourna vers les déesses Drenthe. Il les préférait aux histoires d’autres régions. « Drenthe a un lien très fort avec Witte Wieven, ainsi qu’avec les dolmens. Même si presque toutes les provinces de l’est des Pays-Bas prétendent que les Witte Wieven leur appartiennent. Les Witte Wieven de Drenthe étaient pour moi la chose la plus cool. »

Sterken a également été sollicité pour son aide lors de la recherche du projet. « C’est bien sûr un érudit religieux et je dirais un fan des Pays-Bas de l’Est. Cela a accru la passion pour le Drenthe et le bas-saxon dans le projet. »

Le film est parlé en bas saxon. « Si tout le monde dans le film parlait à plat d’Amsterdam ou de Rotterdam, tout le monde penserait que ce n’est pas bien », dit Sterken. « Mais quand vous entendez ce bas saxon, cela ajoute vraiment quelque chose. Cela donne un peu de mysticisme, mais aussi un ‘sentiment de maison’. »

Historiquement, le scénario n’est pas correct à cent pour cent. « Les contes populaires ne sont jamais les mêmes », explique Sterken. « Ils changent avec le temps. Ce que ce film fait bien, c’est qu’il est basé sur des histoires de femmes blanches, mais il lui donne également une toute nouvelle tournure. Il a un très beau message féministe. C’est l’ancienne chose : rassembler le nouveau. »

Bien que Drenthe ait été une source d’inspiration pour les réalisateurs, le film n’a finalement pas été tourné à Drenthe. Les enregistrements ont été réalisés dans un village médiéval d’Apeldoorn et de l’autre côté de la frontière belge. Les réglementations strictes en matière de nature aux Pays-Bas en sont la principale raison. « La Belgique est malheureusement un peu plus facile à filmer dans la nature. Je pense que nous aurions adoré tourner à Drenthe et que nous pourrions le faire à l’avenir. Mais pour l’instant, il était préférable de le faire en Belgique. »

Ellert et Brammert, feux follets ou gnomes. Nollkaemper dit qu’il n’en a pas fini avec Drenthe pour le moment. « Qui sait, cela pourrait s’avérer être un grand univers plein d’horreur et de fantaisie. »

Le film Witte Wieven est réalisé par Didier Konings et est à voir au programme le 16 mars Koolhoven présente sur NPO3.



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